Avraham Burg, l’ancien président de la Knesset, de l’Agence Juive, et de l’Organisation Sioniste Mondiale, a officiellement rejoint le parti arabe / communiste « Hadash. »
Samedi, Burg donnait son premier discours officiel devant le comité central du parti, à Nazareth.
Burg est une personnalité critique d’Israël depuis qu’il n’a pas obtenu la présidence du parti travailliste en 2004.
Il est le fils de Yosef Shlomo Burg (1909 – 1990), lequel fut membre du Parti religieux national, ministre dans des gouvernements tant travaillistes que de droite ainsi qu’élu à 11 reprises à la Knesset. Il fait son service dans une brigade parachutiste de Tsahal avec le grade de lieutenant puis étudie les sciences sociales à l’Université hébraïque de Jérusalem.
Il a obtenu la nationalité française en 2007. S’il est élu à la Knesset, il devra renoncer à sa double-nationalité (interdit pour les députés israéliens). La même année, il écrivait un plaidoyer visant à mettre un terme à la « loi du retour » qui permet aux juifs du monde entier de devenir israélien en quelques jours.
En mai 2008, Avraham Burg a signé la pétition de la honte, en compagnie de Pascal Boniface, de Jacques Attali, de Jean-Yves Camus, d’Esther Benbassa ou encore d’Hubert Védrine, afin d’apporter son soutien à la mise en scène orchestrée par Charles Enderlin
En 2010, il a créé un parti arabe-israélien, Shivon Israël, qui n’a jamais su percer et gagner des sièges à la Knesset.
Dans une tribune publiée dans le quotidien Le Monde il y a 1 mois, Burg a « conjuré » la France de « promouvoir la reconnaissance internationale d’un État palestinien, afin de pouvoir commencer des négociations justes », et de soutenir la résolution que les Palestiniens ont soumis la semaine dernière à l’ONU.
Pour Burg, le terroriste Mahmoud Abbas est l’un « des derniers artisans de la paix au Proche-Orient. »