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L’Afrique du Sud enquête sur les révélations impliquant ses services secrets

Flag_of_South_Africa.svgLe gouvernement sud-africain a condamné
mercredi la publication d’échanges entre les services secrets sud-africains et
leurs homologues étrangers comme le Mossad israélien, la CIA américaine ou le
MI6 britannique, annonçant l’ouverture d’une « enquête approfondie ».
Après la publication de documents par la chaîne qatarie Al-Jazeeera et le
quotidien britannique The Guardian, le ministre de la Sécurité d’État David
Mahlobo a diffusé un communiqué dans lequel il « prend acte avec inquiétude des
récentes informations de presse sur la supposée divulgation de notes classées
secrètes de services de renseignements internationaux, dont l’agence de la
Sécurité d’État » sud-africaine.
Il ajoute que la fuite de ces présumés documents « est condamnée dans les
termes les plus forts » et qu’une « enquête approfondie a été lancée ».
Parmi les documents divulgués, une note révèle les pressions exercées sur
l’Afrique du Sud par le MI6 britannique et d’autres « services alliés » pour
bloquer une vente en Iran de matériel suspecté de permettre de produire des
missiles balistiques à tête nucléaire.
Une autre note de janvier 2010 détaille les nombreuses couvertures ou
activités des services iraniens de l’époque: maison d’édition, fondation
promouvant le chiisme, importateurs de tapis, chambre d’hôte de Johannesburg
et camp pour étudiants musulmans dans le Kwazulu-Natal (est).
« Les liens entre les membres du renseignements iraniens et les
organisations extrémistes locales et de possibles cellules ou groupes
terroristes ont été confirmés », lit-on notamment dans cette note des services
sud-africains.
Une autre, signée des renseignements britanniques, attire l’attention en
novembre 2009 sur un imam radical de la région de Durban, sur le point de
voyager en Somalie, et des départs imminents de jeunes vers Kandahar en
Afghanistan.
D’autres documents attestent des relations des services sud-africains avec
ceux du régime autoritaire du président Robert Mugabe au Zimbabwe, et d’une
demande émanant du Rwanda en 2012 de collaborer à la surveillance des
dissidents rwandais en exil en Afrique du Sud, demande rejetée par Pretoria.
ps-sn-clr/cpb/fal

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