Les conscrits syriens chrétiens et druzes défendront leurs propres villages pour stopper l’avancée rebelle
L’Iran et la Russie, les deux pays qui soutiennent le président syrien, vont continuer à soutenir son régime aux abois. Telle est la plus récente évaluation des responsables israéliens malgré la série d’importants échecs militaires subis ces derniers mois par le régime de Bachar al-Assad.
Selon les Israéliens, Moscou et Téhéran vont continuer à fournir au dictateur syrien des conseils, des renseignements et des armes en vue de stabiliser son régime et de stopper l’avance des rebelles sunnites dans les régions actuellement encore sous le contrôle de Damas.
Durant ces derniers mois les troupes d’Assad ont subi de sérieuses défaites dans la province d’Idleb au nor de la Syrie, dans la cité antique de Palmyre au sud-est, tout comme au nord de la ville de Deraa dans le sud du pays. L’armée syrienne a dû battre en retraite dans ces secteurs ainsi du Jabal Al-Duruz (la Montagne des Druzes, près de la frontière avec la Jordanie afin de se regrouper et se redéployer pour défendre Damas et l’enclave alaouite dans le nord-ouest de la Syrie.
Cependant, il semble que l’Iran et la Russie, pour des raisons qui leur sont propres, sont tous deux déterminés à assurer la survie du régime. C’est dans ce contexte que l’armée syrienne est en train de se redéployer sur une nouvelle ligne de fortification à l’est de Damas afin de stopper l’avance rebelle.
Téhéran a encore besoin du régime de Damas pour asseoir son hégémonie dans la région, dans le cadre de la lutte que mène la République islamique contre les pays arabes sunnites relativement modérés dont l’Arabie saoudite et l’Egypte.
Pour ce qui est de Moscou, le port de Tartous, au coeur de l’enclave alaouite, est d’une importance stratégique majeure. Il s’agit en effet du seul port militaire russe en Méditerranée.
Depuis le début de la guerre civile en 2011, le régime d’Assad a reçu d’énormes quantités d’armes et de munitions de l’Iran et de la Russie. Cette tendance devrait se poursuivre ces prochains mois, rapporte le Haaretz qui estime néanmoins que Téhéran n’est pas prêt à envoyer ses Gardiens de la Révolution sur le terrain et se contente d’oeuvrer dans les coulisses par quelques conseils, malgré les demandes répétées de Bachar al-Assad auprès des ayatollahs d’accroître leur implication.
Il semblerait que l’Iran craigne un engagement direct de ses militaires, ce qui pourrait détruire ses relations avec les grandes puissances avec lesquelles il négocie actuellement dans le cadre des pourparlers nucléaires. Comme l’a récemment
Comme l’a dit récemment un haut responsable sécuritaire israélien, rapporte le Haaretz, les Iraniens « sont prêts a combattre en Syrie jusqu’à la dernière goutte de sang des volontaires du Hezbollah », mais pas à sacrifier leurs propres militaires dans cette guerre.
Les conscrits syriens défendront leurs propres villages
Le régime de Damas aurait adopté une nouvelle stratégie militaire pour sauver les secteurs et les communautés encore sous son contrôle face à l’offensive des rebelles sunnites.
Selon des membres des communautés chrétienne et druze qui ont rapporté ces faits à leurs familles installées en Israël, l’armée syrienne a annoncé que les jeunes conscrits originaires de localités menacées par les rebelles sunnites, pourront désormais servir en gardant leurs propres communautés plutôt de rejoindre des bataillons sur d’autres fronts.
Cette nouvelle politique aurait conduit de nombreux jeunes gens qui s’étaient soustraits à leurs obligations militaires où s’étaient réfugiés dans leurs villages, à rejoindre l’armée comme combattants.
Cette nouvelle politique incitative de Damas fait partie des efforts de Damas pour stopper l’avancée des rebelles sunnites dans les régions où vivent des minorités soutenant le régime de Bachar al-Assad.
I24 NEWS