Lors d’un vote à la Knesset qui a eu lieu hier soir, le renouvellement de la loi sur les implantations en Cisjordanie a été rejeté, à 58 voix pour contre 52 voix contre.
Des membres de la coalition étaient absents lors du vote, et Mazen Ghanaim, le député du parti islamite Raam a voté contre cette loi. Des violentes altercations sont survenues lors du vote entre les députés de droite et les députés arabes.
Yoav Kish, le député du Likud, a justifié le choix de l’opposition de voté contre cette loi : » on nous demande comment nous pouvons voter contre cette loi ? Je suis fier de voter contre cette loi et de renverser le gouvernement. Les dégâts que vous faites lorsque que vous vous asseyez sur vos chaises sont infiniment plus importants. Nous la promulguerons dès notre retour. C’est un gouvernement qui est incapable de promulguer des lois sionistes« .
La loi sur les implantations accorde à l’État Israël une juridiction légale sur les habitants des implantations en Cisjordanie, approuvée tous les cinq ans depuis 1967.
Ce projet de loi peut encore être adopté lundi prochain. Mais si la loi ne passe pas d’ici à la fin de mois du mois de juin, la situation des juifs dans les implantations de Cisjordanie risque d’être compliquée. En effet, sans cette loi, la police israélienne ne pourra plus opérer dans la zone C de la Cisjordanie.
Plus de 450 000 israéliens qui vivent dans cette zone seront dépouillés des droits qui leur permettent de vivre comme s’ils habitaient à l’intérieur des frontières de l’État d’Israël. Ces droits incluent l’accès à l’assurance maladie publique, aux allocations familiales, le renouvellement du permis de conduire ainsi que la possibilité de s’enrôler dans l’armée.
Eliran COHEN