La France et Israël ont tenu un forum conjoint afin d’apporter des solutions pour lutter contre l’antisémitisme
Un forum conjoint entre Israël et la France qui a été fondé pour lutter contre l’antisémitisme s’est tenu cette semaine. Les représentants des deux pays ont avancé des solutions afin de lutter plus efficacement contre l’antisémitisme, notamment en ce qui concerne les propos haineux contre les juifs qui sont présents sur les réseaux sociaux.
Pendant deux jours, des représentants des ministères des gouvernements français et israéliens, de la société civile et des responsables de la communauté juive française se sont réunis à Paris cette semaine pour discuter des efforts en cours afin de réduire les actes antisémites en Europe en général et en France en particulier.
Créé en 2017, ce forum qui s’est déjà réuni quatre fois, comprends les ministères de l’Intérieur, de la Justice, de l’Éducation et de la Culture française et les ministères des Affaires étrangères, des Affaires de la diaspora et de la Justice israélienne. Des représentants du mémorial de Yad Vashem sont aussi présents.
Israël souhaite établir un mécanisme d’échanges concernant la surveillance des réseaux sociaux
Pour Delphine Borione, le dialogue a été aussi l’occasion de déplorer la recrudescence des actes antisémites en France, notamment sur internet. « Par exemple, nous avons eu 400 000 messages antisémites sur les réseaux sociaux en 2021 en France, sur 3,5 millions dans le monde. Près de la moitié des Juifs français ont subi au cours de leur vie, d’une manière ou d’une autre, des agressions verbales ou physiques antisémites« , explique l’ambassadrice française.
Présente à la réunion, Ruth Cohen Dar, directrice du département du ministère israélien des Affaires étrangères pour la lutte contre l’antisémitisme et la mémoire de l’Holocauste souhaite faire avancer un mécanisme d’échange d’informations, notamment sur la surveillance des réseaux sociaux.
« D’après les discussions que nous avons eues hier et aujourd’hui, il est clair pour moi que la partie française est également intéressée par de tels échanges. Cela étant dit, un tel mécanisme d’échange pourrait servir non seulement à étudier l’ampleur de l’antisémitisme en ligne et les différentes formes qu’il prend, mais aussi à partager les bonnes pratiques et les données sur les formations et autres programmes que chaque pays a mis en place« , a déclaré Ruth Cohen Dar.
Eliran COHEN pour Israel Actualités