Platini appelle l’UEFA à s’opposer à l’exclusion; Netanyahou et Herzog unis, mettent en garde la FIFA
Deux manifestantes, brandissant un drapeau palestinien et appelant à exclure Israël, qui avaient réussi à s’introduire dans la salle où se déroule le 65e congrès de la Fifa à Zurich, ont été évacuées par le service d’ordre.
Sauf changement de dernière minute en raison du Fifagate, ce scandale qui éclabousse la direction de la Fédération Internationale de Football Association, la FIFA se prononcera vendredi après-midi sur la demande palestinienne d’exclusion d’Israël de l’Association et des compétitions internationales de football.
A l’issue d’une journée de contacts entre Ofer Eini, le responsable de la fédération israélienne de football et son homologue palestinien Jibril Rajoub sous la médiation de Sepp Blatter, le président de la FIFA pour trouver un compromis de dernière minute, les responsables du ministère israélien des Affaires étrangères et les membres de la délégation se trouvant en Suisse estimaient cette nuit (jeudi à vendredi) à « 50-50 » la probabilité d’exclusion d’Israël de la FIFA.
« Nous nous préparons au vote bien que nous estimons qu’il s’agit d’une très mauvaise initiative. Nous ferons tout ce qui est possible, jusqu’au dernier moment, pour éviter que le vote ne se déroule. Mais nous sommes préparés également au cas où ce vote se tiendrait », ont déclaré des sources au ministère des Affaires étrangères à Jérusalem.
Selon les statuts, il faut au moins 75% des 209 pays membres de la FIFA pour que la fédération israélienne soit exclue.
Le président de l’Union des associations européennes de football (UEFA), Michel Platini, a quant à lui exprimé son soutien total à la position de l’Association israélienne de football face à la demande de l’Autorité palestinienne d’exclure l’Etat hébreu de la FIFA.
Platini, qui s’est dit convaincu qu’Israël ne sera pas exclu des compétitions internationales, a appelé toutes les associations affiliées à l’UEFA à agir conformément à la décision du comité exécutif de l’organisation et à voter contre la suspension d’Israël des établissements internationaux.
« Israël n’a pas violé le règlement et il n’y a aucune raison de le suspendre », a déclaré Platini.
Jeudi, le Premier ministre israélien a averti que la FIFA s’effondrera si elle accède à la demande palestinienne d’exclusion d’Israël.
Le chef de l’opposition et président du parti Union sioniste Yitzhak Herzog a lui aussi dénoncé l’initiative palestinienne, déclarant que l’exclusion d’Israël du football international serait un « carton rouge » pour la FIFA qui tomberait ainsi dans le piège dangereux de l’hypocrisie. « Le boycott ou les initiatives unilatérales sont de mauvaises idées. Israël ne les craint pas et ne reculera pas », a écrit Herzog sur sa page Facebook.
L’Autorité palestinienne, membre de la Fifa depuis 1998, souhaite que l’organisation suspende la fédération israélienne, coupable selon elle de « complicité avec les agissements des autorités israéliennes en Cisjordanie ». Elle reproche par exemple à la fédération israélienne de ne pas dénoncer les restrictions imposées par l’armée israélienne aux déplacements de certains joueurs palestiniens.
L’ancien international français et président de l’UEFA Michel Platini a affirmé jeudi qu' »une large majorité des membres de l’UEFA voteront pour élire le prince Ali de Jordanie à la place de Blatter à la tête de la Fifa.