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La Cour de cassation donne son feu vert à l’extradition de Nemmouche en Belgique

La Cour de cassation a donné son feu vert
mercredi à l’extradition vers la Belgique du tueur présumé du musée juif de
Bruxelles, Mehdi Nemmouche, une décision sans surprise car il avait déjà
renoncé à son recours.
Désormais, la France a dix jours pour remettre aux autorités belges ce
Franco-Algérien de 29 ans, soupçonné de quatre assassinats le 24 mai au nom du
jihad, des meurtres qui ont plongé la Belgique en état de choc.
Le 26 juin, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Versailles
avait déjà ordonné sa remise à la Belgique, en exécution d’un mandat d’arrêt
européen émis le 31 mai par Bruxelles pour « assassinats dans un contexte
terroriste ».
Mehdi Nemmouche, cheveux bruns, yeux noirs, de taille moyenne et à l’allure
athlétique, avait été arrêté la veille à Marseille, dans un autocar arrivant
de Bruxelles.
Son avocat, Me Apolin Pepiezep, avait annoncé un pourvoi en cassation
contre la décision rendue à Versailles, mais il avait fait volte-face le 11
juillet.
Mercredi, la Cour de cassation a constaté que Mehdi Nemmouche, incarcéré en
région parisienne, n’avait pas déposé les arguments pour son pourvoi et l’a
déchu de son recours.
« J’ai jugé la décision de Versailles satisfaisante car elle apporte des
garanties », avait assuré Me Pepiezep.
Mehdi Nemmouche redoute d’être envoyé en Israël par Bruxelles en raison de
la nationalité israélienne de deux des victimes de la tuerie.
La remise à la Belgique n’est pas une extradition au sens juridique du
terme: elle relève d’un mandat d’arrêt européen qui permet depuis 2002 à des
États membres de l’UE de remettre leurs ressortissants à leurs partenaires.
Lors de son arrestation, le suspect transportait une kalachnikov et un
revolver similaires à ceux utilisés dans l’attentat, ainsi qu’une caméra
portative GoPro. Selon le procureur fédéral belge Frederic Van Leeuw, une
vidéo avait aussi été trouvée dans la mémoire de son appareil photo, dans
laquelle une voix semblable à la sienne déclarait avoir commis la tuerie.
Né à Roubaix (Nord), le suspect avait déjà été condamné sept fois en
France, notamment pour braquage, et il avait passé sept ans en prison, où il
avait été repéré, lors d’un dernier séjour, pour son prosélytisme islamiste,
selon des éléments de l’enquête.
Le procureur de Paris, François Molins, avait aussi indiqué qu’il avait
passé plus d’un an en Syrie, où il est soupçonné d’avoir rejoint les groupes
jihadistes les plus radicaux et violents comme l’État islamique en Irak et au
Levant (EIIL).
arb/sj/phc

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