WASHINGTON, 02 nov 2013 (AFP) – Le secrétaire d’Etat américain John Kerry a
quitté Washington samedi pour une longue tournée au Proche-Orient et dans le
Golfe axée sur le difficile processus de paix israélo-palestinien, la guerre
en Syrie et le dossier nucléaire iranien.
Selon l’agence de presse égyptienne Mena, M. Kerry doit faire un arrêt de
« quelques heures » au Caire, un projet évoqué cette semaine par le secrétaire
d’Etat lui-même.
Mais cette étape, en plein refroidissement des liens américano-égyptiens et
avant le début du procès lundi du président déchu Mohamed Morsi, ne figure pas
au programme de M. Kerry et sa porte-parole Jennifer Psaki est restée muette
sur le sujet.
Le point d’orgue de ce 17e voyage en huit mois du chef de la diplomatie
américaine est sa première étape « officielle » dimanche et lundi en Arabie
saoudite pour des entretiens avec le roi Abdallah afin de tenter d’apaiser les
tensions entre les deux alliés : Ryad reproche à Washington son
non-interventionnisme militaire en Syrie et son rapprochement avec l’Iran.
A Ryad, le ministre américain « va réaffirmer la nature stratégique des
relations entre les Etats-Unis et l’Arabie saoudite » et parler de la manière
de « mettre fin à la guerre en Syrie, (d’)avancer en Egypte » ainsi que des
« négociations avec le groupe P5+1 (les cinq membres permanents du Conseil de
sécurité de l’ONU + l’Allemagne) et l’Iran » sur le nucléaire les 7 et 8
novembre à Genève, selon Mme Psaki.
Concernant ce dernier point, l’Arabie saoudite voit d’un mauvais oeil le
dégel amorcé entre Téhéran et Washington. Ryad est également furieux que les
Etats-Unis aient réduit leur aide militaire au régime intérimaire mis en place
par les militaires en Egypte.
Artisan de la reprise fin juillet du dialogue direct entre Israël et les
Palestiniens, John Kerry cherchera ensuite en Israël, et à Bethléem, dans les
territoires palestiniens, à relancer le processus de paix plombé, selon les
Palestiniens, par l’annonce par Israël de la construction de 1.500 logements
de colons supplémentaires à Jérusalem-Est.
Le secrétaire d’Etat, qui a déjà visité 35 pays depuis qu’il a pris ses
fonctions en février, doit aussi se rendre à Amman, à Abou Dhabi, au Maghreb,
à Alger, pour le dialogue stratégique Etats-Unis/Algérie, puis au Maroc. Il
compte également faire une brève incursion à Varsovie.
Son retour à Washington est prévu pour le 12 novembre.
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