WASHINGTON (District of Columbia), 06 sept 2013 (AFP) – Le secrétaire
d’Etat américain John Kerry est parti vendredi pour l’Europe pour tenter de
convaincre ses homologues de l’UE du bien fondé du projet de frappes sur la
Syrie et pour des rencontres avec la Ligue arabe et le président palestinien.
M. Kerry, dont c’est le 14e voyage en six mois, s’est envolé vers vendredi
matin de Washington pour se rendre successivement à Vilnius, Paris et Londres.
Il doit rentrer aux Etats-Unis lundi.
Outre des entretiens avec les autorités lituaniennes samedi, M. Kerry
« rencontrera lors d’une séance informelle les ministres des Affaires
étrangères des (28) Etats de l’UE », Vilnius présidant actuellement l’Union
européenne, a indiqué la porte-parole de la diplomatie américaine Jennifer
Psaki. Les ministres « discuteront du Moyen-Orient, notamment de la Syrie, de
l’Egypte et des négociations directes en cours entre les Israéliens et les
Palestiniens », s’est bornée à dire la responsable.
M. Kerry est ensuite attendu samedi soir à Paris pour des entretiens avec
les autorités françaises, plus proches alliées des Américains pour une
éventuelle action militaire contre la Syrie. En outre, la capitale française
accueillera dimanche une rencontre entre le secrétaire d’Etat et la Ligue
arabe, dont des Etats membres veulent frapper Damas et sont aussi impliqués
dans la relance du processus de paix israélo-palestinien.
Ces deux dossiers — la guerre en Syrie et les discussions
israélo-palestiniennes — seront largement abordés par M. Kerry et ses
partenaires arabes, selon Mme Psaki.
M. Kerry bouclera ce bref voyage européen par une entrevue dimanche soir à
Londres avec le président palestinien Mahmoud Abbas, selon la porte-parole,
Mme Psaki. Les deux hommes se connaissent bien et se sont vus de nombreuses
fois ces six derniers mois lorsque M. Kerry s’efforçait de remettre sur les
rails les négociations directes entre Israël et les Palestiniens.
D’après un responsable américain, M. Kerry pourrait voir « prochainement » le
Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
Plusieurs responsables palestiniens ont déploré l’absence de « progrès » dans
des négociations « futiles » et le manque d’implication directe des Etats-Unis
dans les discussions. Washington, qui a un émissaire pour ces pourparlers, le
diplomate Martin Indyk, impose un black-out médiatique sur les réunions entre
les deux camps.
Après presque trois années de gel, Israéliens et Palestiniens ont repris
les 29 et 30 juillet des contacts directs à Washington. Ils se sont ensuite
revus au moins à trois reprises en août et début septembre à Jérusalem.
Les précédentes négociations directes israélo-palestiniennes avaient capoté
en septembre 2010 en raison de la poursuite de la colonisation israélienne.
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