WASHINGTON, 12 déc 2013 (AFP) – Le secrétaire d’Etat américain John Kerry
est reparti mercredi soir pour le Proche-Orient pour tenter de faire avancer
les difficiles négociations israélo-palestiniennes, avant une tournée de au
Vietnam, où il a combattu, et aux Philippines.
Il s’agit de son neuvième voyage en Israël et en Cisjordanie depuis mars et
le deuxième en moins d’une semaine. Lundi soir, devant des délégués d’une
association juive américaine, M. Kerry avait plaisanté sur sa « navette »
permanente entre les Etats-Unis et le Proche-Orient.
Des entretiens sont programmés jeudi et vendredi avec le président
israélien Shimon Peres, avec son Premier ministre Benjamin Netanyahu et le
président palestinien Mahmoud Abbas, selon le département d’Etat.
Sa porte-parole Jennifer Psaki a affirmé cette semaine que les Etats-Unis
voulaient sceller un « accord final » et non un règlement « transitoire » entre
Israël et les Palestiniens. Les deux camps sont à mi-course de leur processus
de négociations directes relancé fin juillet par M. Kerry pour une durée de
neuf mois.
La semaine dernière, il avait discuté à Jérusalem et à Ramallah de la
sécurité d’Israël en cas de création d’un Etat palestinien et affirmé que les
deux parties étaient « plus proches » de la paix qu’elles ne l’avaient été
depuis « des années ».
Avant de partir vers 22H00 mercredi (03H00 GMT jeudi), le chef de la
diplomatie américaine a une fois encore affiché son optimisme: dans un
discours à Washington, il a dit « rejeter le cynisme (…) des experts de tous
les côtés » qui affirment que « le conflit est trop gelé, trop compliqué » et
qu’Israéliens et Palestiniens « ne se font pas confiance ».
La partie palestinienne a récusé en début de semaine les propositions de M.
Kerry en matière de sécurité, estimant que ses efforts mèneraient à une
« impasse ».
Après une étape à Amman vendredi, M. Kerry fera route vers l’Asie du
Sud-Est, au Vietnam et aux Philippines, deux pays qu’il connaît bien.
Il passera le weekend et le lundi 16 au Vietnam, d’abord à
Ho-Chi-Minh-Ville, puis dans le delta du Mékong et enfin à Hanoï.
Depuis qu’il a pris la tête du département d’Etat le 1er février, M. Kerry
voulait retourner au Vietnam où il a combattu, de 1967 à 1970, comme
commandant d’un bateau-patrouilleur. Légèrement blessé et revenu bardé de
médailles, il est devenu par la suite un militant pacifiste, puis un homme
politique grand sceptique de l’interventionnisme militaire à tout crin.
Après des entretiens avec les autorités communistes, M. Kerry se rendra aux
Philippines. Outre la capitale Manille, il est attendu à Tacloban, dans le
centre de l’archipel ravagé par le typhon Haiyan le 8 novembre, pour « voir de
première main les efforts de reconstruction » auxquels Washington, allié des
Philippines, a largement contribué financièrement.
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