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John Kerry: « concentrons sur le futur et pas sur le passé de l’Iran »

Les USA ont une « connaissance totale du passé militaire de l’Iran »; le 30 juin « pas sacré » pour Téhéran

Le secrétaire d’Etat américain a déclaré mardi qu’un compte-rendu complet sur les activités passées de l’Iran sur des recherches supposées pour la production d’une armé atomique n’est pas nécessairement crucial pour parvenir à un accord sur le nucléaire avec Téhéran.
« Nous ne sommes pas obnubilés sur le fait que l’Iran fasse un compte rendu spécifique sur ce qu’il a fait à un moment ou à un autre », a déclaré le secrétaire d’Etat américain. « Nous savons ce qu’ils (les Iraniens) ont fait. Nous n’avons pas de doute. Nous avons une connaissance absolue en ce qui concerne certaines activités militaires dans lesquelles ils étaient engagés », a déclaré John Kerry.
« Notre préoccupation, c’est d’aller de l’avant », a-t-il ajouté. « Il est crucial pour nous de savoir qu’en ce qui concerne l’avenir, ces activités ont cessé et que nous pouvons rendre compte de cela de façon valable. »

Ses propos interviennent sur fond d’inquiétudes selon lesquelles l’administration Obama pourrait revenir sur son exigence à l’égard de l’Iran d’être informée des activités passées de la République islamique, dans le cadre de l’accord visant à alléger les sanctions internationales.
Kerry a indiqué que les Etats-Unis et ses partenaires ne font pas de « fixation » sur la question de la soi-disant « possible dimension militaire » car ils ont déjà une image complète des activités passées de l’Iran.

Le chef de la diplomatie américaine s’est déclaré davantage préoccupé par le fait que ces activités ont été arrêtées et par ce que l’Iran pourrait faire à l’avenir.Téhéran affirme que les preuves de l’AIEA sur ses activités nucléaires passées sont une invention et que son programme nucléaire est à visées pacifiques.

John Kerry a martelé que les enjeux étaient « très élevés » et que les discussions avec l’Iran demeuraient « dures » et « cruciales ».

« Comme je l’ai toujours dit, nous n’allons pas nous précipiter vers un accord pour le simple fait d’avoir un accord et nous n’allons pas signer un texte auquel nous ne croyons pas », a affirmé le ministre américain dont l’administration a pu être accusée, notamment à Paris, de vouloir sceller à tout prix un règlement avec Téhéran.

Le secrétaire d’Etat John Kerry, en convalescence pour une jambe cassée, a assuré qu’il était prêt à retourner dans l’arène de « difficiles » négociations avec l’Iran sur son programme nucléaire qui doivent être bouclées, en principe, le 30 juin.

Il a répété mardi qu’il se rendrait dans les prochains jours à Vienne pour ce qu' »on espère être le bouclage des négociations sur le programme nucléaire iranien ».

La date butoir des négociations, « pas sacrée » selon l’Iran

Les négociations doivent reprendre aujourd’hui pour une dernière ligne droite qui doit en principe s’achever à la date butoir du 30 juin. Mais,selon des responsables proches des discussions, elles risquent de se poursuivre en juillet.

Le chef des négociateurs iraniens Abbas Araghchi a en effet confié que le 30 juin n’est pas « une date sacrée ». Celle -ci pourrait être repoussée de quelques jours, a-t-il estimé. »

L’Iran a plusieurs fois évoqué une prolongation des discussions nucléaires en raison des difficultés à parvenir à un texte final accepté par les deux parties, mais Washington a rejeté cette éventualité.

Le président iranien Hassan Rohani a affirmé samedi que son pays ne cherchait pas « à gagner du temps » tout en étant « pas prisonnier du temps » dans ces négociations. Il avait dénoncé les tentatives de « marchandage » des Occidentaux qui pourraient mettre en danger la conclusion d’un accord historique.

« La date de 10 Tir (1er juillet) a été choisie pour la fin des négociations mais nous ne sacrifierons pas un bon accord au calendrier », a déclaré Abbas Araghchi, cité par le site internet de la télévision d’Etat.

« Si nous avons besoin de quelques jours supplémentaires, ce n’est pas important (car) il n’y a pas de date sacrée », a déclaré M. Araghchi.

L’objectif est d’aboutir d’ici fin juin à un accord final sur le programme nucléaire de Téhéran, qui doit garantir le caractère strictement pacifique de ce programme, en échange d’une levée complète des sanctions internationales pesant sur l’Iran.

La délégation politique iranienne doit retourner à Vienne mardi soir et y rester jusqu’au 1er juillet « pour faire les derniers pas et réduire le nombre de parenthèses » dans le texte de l’accord final, a dit M. Araghchi, également vice-ministre des Affaires étrangères.

Selon lui, il restera « un certain nombre de désaccords fondamentaux » lors des derniers jours « et les ministres doivent se joindre aux négociations pour prendre les décisions ».

Les experts des pays du 5+1 et de Téhéran sont réunis depuis le début du mois dans la capitale autrichienne, épaulés régulièrement par les directeurs politiques de chaque diplomatie, avant d’être éventuellement rejoints fin juin par les ministres des Affaires étrangères.

Le candidat Donald Trump s’en prend au « négociateur » John Kerry

Les négociations nucléaires ont été évoquées mardi soir par le milliardaire Donald Trump qui a sévèrement critiqué le secrétaire d’Etat John Kerry lors de l’annonce de sa candidature à l’investiture du parti républicain pour les élections présidentielles américaines de 2016. Le magnat a affirmé que les Etats-Unis « doivent protéger Israël et nous ne ferons pas appel à un homme comme le secrétaire d’Etat Kerry qui n’a absolument aucune idée de la négociation et qui est en train d’accepter un accord horrible et ridicule ».

i24news

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