Palaiseau, 14 jan 2015 (AFP) – Le pronostic vital du joggeur blessé par balles dans la soirée du mercredi 7 janvier à Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine) « n’est plus engagé », a-t-on appris mercredi auprès du maire de Palaiseau (Essonne), où réside la victime.
Une connexion a pu être établie entre cette agression et l’attaque du supermarché casher de Vincennes, après la comparaison des « étuis percutés découverts à Fontenay-aux-Roses » et le pistolet Tokarev utilisé par Amédy Coulibaly, abattu par la police lors de la prise d’otages qui a fait quatre morts.
« La maman, en état de choc, m’a appelé brièvement lundi soir pour me dire que le pronostic vital de son fils n’était plus engagé », a indiqué Grégoire de Lasteyrie, confirmant une information de l’Express. « Mais plusieurs opérations lourdes doivent encore être réalisées, il faut donc rester prudent », a ajouté l’élu.
Le joggeur, âgé de 32 ans, a été touché à une jambe et dans le dos par des tirs d’arme automatique, alors qu’il courait vers 20H30 sur la promenade de la Coulée verte, un lieu très fréquenté par les joggeurs et les promeneurs dans cette banlieue tranquille. L’homme s’est alors réfugié vers un pavillon proche
pour demander de l’aide à des voisins. Son agresseur, qui a pris la fuite à pied, est toujours recherché.
L’enquête, d’abord confiée au parquet de Nanterre, est désormais sous la responsabilité de la section antiterroriste du Parquet de Paris, pour « tentative d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste ».
L’attaque a eu lieu à quelques centaines de mètres du domicile d’Amédy Coulibaly, où il vivait avec sa compagne Hayat Boumeddiene, activement recherchée par la France et qui aurait pris la fuite en Syrie, selon les autorités turques.
Amédy Coulibaly agissait en coordination avec les frères Chérif et Saïd Kouachi, qui ont mené l’attaque contre Charlie Hebdo. Au total, dix-sept personnes ont été abattues en trois jours par les trois jihadistes, qui ont été tués vendredi dans un double assaut des forces de l’ordre, à Paris et à Dammartin-en-Goële (Seine-et-Marne).