La Jordanie a convoqué le chargé d’affaires
australien John Feakes lundi pour protester contre la décision de Canberra de
ne plus utiliser le terme « occupée » à propos de Jérusalem-Est.
« La décision du gouvernement australien viole la loi internationale et les
résolutions qui considèrent que Jérusalem-Est est une partie intégrante de
tous les territoires palestiniens occupés en 1967 », a annoncé le porte-parole
des Affaires étrangères dans un communiqué, en exprimant « l’inquiétude » du
royaume.
La semaine dernière, l’attorney-général George Brandis –équivalent
australien du ministre de la Justice– a estimé que le terme « occupée » pour la
partie orientale de Jérusalem était « péjoratif », déclenchant la colère des
Palestiniens.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s’est en revanche félicité
de la déclaration australienne qu’il a jugée « intéressante » et « courageuse ».
La partie orientale de Jérusalem, à majorité arabe, est occupée et annexée
depuis juin 1967 par Israël après la guerre israélo-arabe. Les Palestiniens
ambitionnent d’en faire la capitale de leur futur Etat.
Quelque 200.000 Israéliens y habitent dans des quartiers de colonisation, à
côté de plus de 290.000 Palestiniens.
La communauté internationale ne reconnaît pas l’annexion de Jérusalem-Est
et considère les colonies en territoire occupé comme illégales au regard du
droit international.
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