Des archéologues israéliens ont dévoilé
mardi une inscription gravée dans la pierre vieille de 2.000 ans et dédiée à
l’empereur romain Hadrien découverte à Jérusalem, qui apporte un éclairage
nouveau à la révolte des juifs contre l’ancien empire selon les experts.
La pierre, d’un mètre sur un mètre et demi et d’un poids d’une tonne, a été
découverte près de la porte de Damas qui mène à la Vieille ville, et a été
qualifiée par l’Autorité israélienne des antiquités comme l' »une des plus
importantes inscriptions en latin » découvertes dans la Ville sainte.
L’imposant bloc de calcaire porte six lignes d’hommage rédigé par l’armée
romaine à l’empereur qui s’était rendu à Jérusalem en 130 après Jésus-Christ.
Selon l’Autorité, cette pierre faisait à l’origine partie d’une porte. Elle
a été découverte au-dessus d’une citerne enfouie et était découpée à sa base
en demi-cercle, ménageant un accès à l’eau.
« Nous disposons désormais d’un témoignage sur un nouveau support –une
pierre– et d’un vestige supplémentaire », a estimé Rina Avner, qui a dirigé
les fouilles. Elle a expliqué à l’AFP que les événements mentionnés sur
l’inscription avaient eu lieu juste avant la révolte dite de Bar Kokhba
(132-136 après J.-C.) contre l’Empire romain.
Les historiens sont divisés: certains affirment que ce soulèvement a éclaté
en réaction à des mesures prises par Hadrien contre les juifs, d’autres que
ces mesures ont été édictées en représailles à cette révolte. Hadrien avait
construit des temples païens et renommé la ville Aelia Capitolina.
La récente découverte israélienne prouve « que des constructions officielles
ont été menées par les Romains » à Jérusalem cette année-là, a indiqué Mme
Avner. Si elle ne permet pas de réécrire l’histoire, cette pierre « est une
nouvelle et importante pièce du puzzle que nous essayons de reconstituer
depuis un moment », a-t-elle conclu.
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