Yves Jego, député et candidat à la présidence
de l’UDI, a jugé jeudi que le gouvernement avait eu tort d’interdire les
manifestations propalestiniennes le week-end dernier à Paris et Sarcelles, une
« erreur » qui a « favorisé les casseurs ».
« Le gouvernement a eu tort quand il a interdit les deux manifestations
programmées à Paris et à Sarcelles et je crois que cette interdiction, qui n’a
pas été comprise, a malheureusement favorisé les casseurs, ceux qui se sont
emparés de cette interdiction pour venir porter une violence inacceptable », a
déclaré M. Jego sur RFI.
« On l’a vu hier, le droit de manifester est un droit républicain et quand
les manifestations sont encadrées, il n’y a pas de raison que cela se passe
mal », a-t-il également déclaré.
« Si le gouvernement avait autorisé cette manifestation (samedi à Barbès,
ndlr), choisi un autre parcours que celui que les organisateurs prévoyaient,
demandé aux organisateurs de s’adjoindre d’autres forces pour aider à
encadrer, il n’y avait pas de raison pour que cela se passe mal. Il y a eu une
erreur du gouvernement qu’il essaie de dissimuler en disant +ce n’était pas la
même chose, les mêmes organisateurs+. C’était exactement la même chose et cela
aurait pu bien se passer si le gouvernement avait fait le choix de
l’encadrement républicain plutôt que l’interdiction », a insisté M. Jégo.
Le candidat à la présidence de l’UDI était ensuite interrogé sur des
déclarations prêtées au député (UDI) des Français de l’étranger, Meyer Habib.
Selon RFI, ce dernier aurait affirmé, lors d’un débat sur France 24, qu’il n’y
avait pas d’occupation des territoires palestiniens, ni de colonisation, ni
d’annexion de Jérusalem-est. Il se serait également présenté, dans une
interview à une chaîne israélienne, comme le seul député sioniste de
l’Assemblée nationale française.
« Meyer Habib exprime la position de Meyer Habib et pas la position de
l’UDI », a répondu M. Jego.
« Il a été élu démocratiquement dans une circonscription qui comprend
l’Italie, la Turquie, la Grèce et Israël. Il exprime essentiellement la voix
des Français d’Israël dans ce conflit. C’est son rôle de député mais il
n’exprime pas la voix de l’UDI. L’UDI est un parti qui rassemble des gens qui
sur ce sujet-là, comme d’ailleurs dans beaucoup de partis, ont des positions
qui peuvent être différentes », a-t-il développé, concédant que ce n’était « pas
(sa) vision des choses. »
bpa/ed