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Rome, 1 nov 2015 (AFP) – Le président de la Fédération italienne de
football (FIGC) Carlo Tavecchio fait à nouveau polémique après la publication,
dimanche par le Corriere della Sera, d’un extrait d’interview dans laquelle il
tient des propos à caractère antisémite et homophobe.
Tavecchio avait déjà été au centre d’une polémique fin 2014 en raison de
propos à caractère raciste, qui semblaient alors viser Paul Pogba. Ses
nouvelles déclarations, qui datent du mois de juin dernier, ont été tenues
lors d’une interview avec un journaliste du site web Soccerlife, qui a décidé
de donner la bande au Corriere della Sera.
Tavecchio y parle de l’achat du siège de la Ligue de football amateur à « un
certain Anticoli, un petit juif ». « Je n’ai rien contre les juifs, hein »,
poursuit le président de la FIGC avant d’ajouter, lancé par le journaliste,
qu’il « vaut mieux les tenir en respect ».
Ensuite, à propos d’un ancien dirigeant de la fédération, Tavecchio dit :
« Mais, dites-moi, c’est vrai qu’il est… ? ». « Homosexuel ? Oui », répond le
journaliste de Soccerlife.
« Je n’ai rien contre eux. Mais qu’on les laisse loin de moi. Je suis
absolument normal », répond Tavecchio.
Interrogé par le Corriere della Sera, Tavecchio a déclaré être « victime
d’un chantage ». « Je ne me souviens pas des paroles prononcées lors de cette
conversation », a-t-il ajouté, évoquant une possible « manipulation ».
« Tavecchio replonge. Il faut le laisser loin des postes à responsabilité
dans le sport », a réagi Flavio Romani, président de l’association de défense
des droits des personnes homosexuelles, bisexuelles et transsexuelles Arcigay.
« Les propos de Tavecchio sont antisémites, ils constituent une faute très
grave et causent un dommage immense à la crédibilité du sport et de ses
institutions dans notre pays », a de son côté estimé Renzo Gattegna, président
de l’Union des communautés juives d’Italie (UCEI).
stt/lrb/pr/es
Le mal sera appelé bien et le bien sera appelé mal.