JERUSALEM, 03 nov 2013 (AFP) – Israël va construire une clôture à la
frontière avec la Jordanie, a rapporté la presse dimanche, mettant en rage les
Palestiniens avant des discussions avec le secrétaire d’Etat américain John
Kerry.
Israël a dit depuis longtemps qu’il entendait maintenir une présence
militaire le long de la vallée du Jourdain, ce à quoi s’opposent les
Palestiniens, qui refusent tout maintien d’une présence militaire israélienne
le long des frontières d’un futur Etat palestinien après la conclusion d’un
accord de paix, et ce notamment dans la vallée du Jourdain (est de la
Cisjordanie occupée).
Dimanche matin, le quotidien israélien Maariv, a affirmé que le Premier
ministre Benjamin Netanyahu avait décidé « de construire une barrière de
sécurité dans la vallée du Jourdain ».
Selon le journal, cette décision intervient sur fond de « divergences
d’opinion » et « d’impasse dans les négociations israélo-palestiniennes à cause
du contrôle militaire de la vallée du Jourdain ».
Selon l’article de Maariv, M. Netanyahu doit donner son feu vert à la
construction « juste après la fin de la construction de la barrière à la
frontière avec l’Egypte ».
En janvier 2012, le Premier ministre avait affirmé à ses ministres qu’il
« renforcerait les barrières le long de la frontière avec la Jordanie », afin de
stopper l’immigration clandestine, une fois la barrière de sécurité entre
Israël et l’Egypte dans la péninsule du Sinaï achevée.
Un porte-parole de M. Netanyahu a refusé de donner plus de détails sur ces
projets, ou de commenter l’article de Maariv, repris par l’agence
palestinienne Wafa.
Le porte-parole du président palestinien Mahmoud Abbas a dénoncé ces
projets: « Les déclarations du Premier ministre israélien sur la construction
d’une barrière dans la vallée du Jourdain n’ont pour but que de faire échouer
la visite du secrétaire (d’Etat américain) Kerry », a-t-il affirmé, cité par
Wafa.
M. Kerry doit rencontrer M. Abbas et Netanyahu séparément mercredi, pour
tenter de donner un nouvel élan aux négociations de paix, alors que les
Palestiniens dénoncent l’attitude d’Israël, qui a annoncé la construction de
nouveaux logements dans les colonies.
Le secrétaire d’Etat américain John Kerry a imposé un black out médiatique
sur les pourparlers de paix auxquels il a ramené les deux parties fin juillet,
après un gel de près de trois ans.
Prenant la parole à l’ouverture de la réunion hebdomadaire de son cabinet,
M. Netanyahu a affirmé dimanche que l’une des deux composante essentielles
d’un possible accord de paix étaient les dispositions relatives à la sécurité
d’Israël, « au premier rang desquelles le fait que la frontière de sécurité
reste le long du Jourdain », sans préciser s’il entendait par là une présence
militaire ou une barrière.
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