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Israël se prépare à commémorer les 50 ans de la mort d’Eli Cohen

Considéré comme l’un des espions les plus efficaces, Cohen a été démasqué et exécuté le 18 mai 1965 à Damas

Le 18 mai prochain se tiendra à la résidence du président à Jérusalem une cérémonie en l’honneur d’Eli Cohen, le fameux espion israélien actif en Syrie dans les années 60, et dont cette année marque les 50 ans de son exécution par les autorités syriennes.

Au cours de ses missions à Damas, Cohen, qui comme l’un des espions les plus efficaces des temps modernes, a fourni de nombreux renseignements vitaux qui ont grandement aidé Israël dans les guerres qu’il a mené contre ses ennemis.

Tous les efforts déployés pour ramener sa dépouille en Israël afin qu’il y soit enterré se sont jusqu’à présent systématiquement heurtés au refus des autorités syriennes.

Né en Egypte, Cohen émigre en Israël à l’âge de 33 et s’installe à Bat Yam (sud de Tel Aviv), où il travaille comme traducteur, et rencontre Nadia, une immigrante originaire d’Irak, qu’il épouse en 1959.

En mai 1960, Cohen est recruté par les services de renseignements israéliens. Il est formé au métier d’espion, puis envoyé en Argentine, où il prend une fausse identité ; celle de Kamal Amin Ta’abet, homme d’affaires syrien en exil.

Grace à ses relations, Eli Cohen réussit à rassembler des renseignements vitaux qu’il transmet à ses supérieurs israéliens, en général lors de « voyages d’affaires » en Europe, durant lesquels il rencontre également sa famille.

Les renseignements fournis par Cohen ont été d’une importance capitale pour les Forces de défense israéliennes, notamment lors de la guerre des Six-Jours.

Il rapporte ainsi aux services israéliens la disposition des bunkers et des bases de tir syriens sur les hauteurs du Golan. Ceci permit aux soldats israéliens de localiser les bunkers syriens lors de leur bombardement pendant la Guerre des Six Jours.

Des responsables syriens commencent cependant soupçonner la présence d’un espion parmi eux.

En janvier 1965, le régime syrien impose une période de silence radio de 24 heures pour démasquer l’espion.

Cohen n’est pas mis au courant de cette mesure, et il est appréhendé dans son appartement par la sécurité syrienne alors qu’il transmet un rapport à ses supérieurs en Israël.

Le 18 mai 1965, après un procès de cinq mois, des interrogatoires musclés et plusieurs séances de torture, Cohen est pendu sur la place publique à Damas, malgré les interventions de nombreux chefs d’État.

« Nous vivons la tragédie chaque jour », a déclaré sa veuve, Nadia.

« Bien que 50 années se soient écoulées, il nous manque toujours. Le temps ne guérit pas la douleur, il l’intensifie. Ses enfants et petits-enfants défendent son héritage, se souviennent de lui, et nous sommes fiers de ce qu’il a fait », a-t-elle ajouté

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