NEW YORK, 24 sept 2013 (AFP) – Barack Obama a affirmé mardi ne pas
entretenir d' »illusions » sur la difficulté de parvenir à une paix entre Israël
et les Palestiniens, en rencontrant le président palestinien Mahmoud Abbas à
New York.
« Nous avons vu les Palestiniens discuter des questions parmi les plus
difficiles qui se sont mises en travers du chemin de la paix depuis trop
longtemps », a estimé le président américain, quelques semaines après la
reprise des négociations directes entre les deux parties sous les auspices du
département d’Etat.
M. Obama, qui doit recevoir le Premier ministre israélien Benjamin
Netanyahu lundi prochain à la Maison Blanche, a aussi reconnu que « personne
parmi nous n’avait la moindre illusion sur le fait que ce serait facile ».
Ces négociations « ont déjà fait courir des risques politiques significatifs
au président Abbas ainsi qu’au Premier ministre Netanyahu », a assuré le
dirigeant américain, qui participait à ce tête-à-tête avec M. Abbas en marge
de l’assemblée générale de l’ONU à New York.
Il a rappelé la position américaine: « deux Etats vivant côte à côte dans la
paix et la sécurité ». « Les frontières d’Israël et de la Palestine devraient
être fondées sur les lignes de 1967 avec des échanges (de territoire) d’un
accord mutuel, avec des éléments solides de sécurité pour qu’Israël puisse
continuer à se défendre lui-même contre toutes les menaces ».
Auparavant mardi, à la tribune de l’assemblée générale de l’ONU où il a
consacré l’essentiel de son discours au Moyen-Orient, M. Obama avait appelé le
monde entier à « prendre des risques » comme les dirigeants israéliens et
palestiniens.
« Les amis d’Israël, dont les Etats-Unis, doivent reconnaître que la
sécurité d’Israël en tant qu’Etat juif et démocratique dépend de la
concrétisation d’un Etat palestinien, et le dire clairement; les pays arabes,
et ceux qui ont soutenu les Palestiniens, doivent reconnaître que la stabilité
ne sera obtenue que via une solution à deux Etats et un Israël en sécurité »,
avait-il déclaré.
M. Abbas a lui aussi affirmé n’avoir « aucune illusion sur le fait que la
paix sera facile ou simple. Et nous allons devoir triompher de plusieurs
difficultés ».
« Mais nous savons que la paix au Moyen-Orient n’est pas seulement
importante pour les Palestiniens et les Israéliens, elle est importante pour
la région et le monde entier », a-t-il ajouté, selon la traduction en anglais
de ses propos par un interprète.
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