WASHINGTON (District of Columbia), 07 août 2013 (AFP) – Le plus haut gradé
américain, le général Martin Dempsey, doit se rendre en Israël et en Jordanie
la semaine prochaine, notamment afin d’évoquer les « menaces potentielles
posées par l’Iran » et la guerre civile en Syrie, a annoncé mercredi son
entourage.
Les dates précises de cette visite n’ont pas été révélées mais l’état-major
interarmées affirme dans un communiqué que le général Dempsey quittera
Washington « ce week-end ».
En Israël, le principal conseiller militaire du président américain Barack
Obama doit notamment s’entretenir avec son homologue Benny Gantz de l’avancée
du programme nucléaire iranien, contre lequel l’Etat hébreu laisse planer la
possibilité d’une intervention militaire.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a ainsi appelé ces
derniers jours à « augmenter les pressions » sur Téhéran, qui disposerait selon
lui de 7.000 nouvelles centrifugeuses. Le 14 juillet, il avait averti sur une
chaîne de télévision américaine qu’Israël pourrait intervenir militairement
avant les Etats-Unis contre la République islamique, qualifiant le nouveau
président Hassan Rohani de « loup déguisé en mouton » sur ce dossier.
Le chef d’état-major interarmées devrait également évoquer avec ses
interlocuteurs la situation en Syrie. Le général Dempsey est réticent à un
engagement militaire américain et, depuis le début du conflit en mars 2011,
Washington se contente d’apporter un soutien non létal aux rebelles syriens et
de fournir de l’aide humanitaire.
L’administration Obama a toutefois promis un accroissement de son aide
militaire aux rebelles en juin, après avoir accusé le régime de Bachar
al-Assad d’avoir utilisé des armes chimiques.
L’instabilité dans le Sinaï égyptien, où des combattants islamistes ont
multiplié les attaques depuis la destitution début juillet du président
Mohamed Morsi, sera également au programme des discussions, selon l’état-major
interarmées.
En Jordanie, il rendra notamment visite à des troupes américaines
stationnées dans le pays, qui accueille 550.000 réfugiés syriens sur son sol.
Washington s’inquiète d’un possible débordement du conflit syrien en
Jordanie et a déployé un millier de soldats, des avions F-16 et des missiles
Patriot dans le pays pour renforcer sa sécurité et y conduire des missions
d’entraînement.
mra/sam
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