WASHINGTON (District of Columbia), 05 août 2013 (AFP) – L’Iran s’est
retrouvé au coeur de discussions lundi à Washington entre le chef du Pentagone
Chuck Hagel et son homologue azerbaïdjanais Safar Abiyev, dont le pays est
proche d’Israël, a indiqué le porte-parole du Pentagone dans un communiqué.
Les deux ministres ont « discuté de la situation régionale. Le secrétaire (à
la Défense) Hagel a évoqué la récente prise de fonctions du président iranien
Hassan Rohani et réaffirmé qu’il était impératif que l’Iran prenne rapidement
des mesures pour répondre aux profondes inquiétudes de la communauté
internationale sur son programme nucléaire », précise George Little.
Frontalier de l’Iran, le pays du Caucase est proche d’Israël à qui il a
acheté pour plus d’1,5 milliard de dollars d’armements et à qui il aurait
autorisé les avions à utiliser ses bases aériennes dans l’hypothèse
d’éventuelles frappes contre le régime de Téhéran, selon des informations de
presse.
Le 14 juillet, le Premier ministre de l’Etat hébreu Benjamin Netanyahu
avait maintenu la pression sur d’éventuelles frappes israéliennes. Il avait
ainsi averti que son pays pourrait intervenir militairement avant les
Etats-Unis contre le programme nucléaire iranien, qualifiant M. Rohani de
« loup déguisé en mouton » sur ce dossier.
En septembre 2012, l’Iran avait de son côté indiqué avoir renforcé ses
capacités radar, ses batteries de missiles anti-aériens et ses moyens de
guerre électronique le long de sa frontière bordant la Turquie, l’Arménie et
l’Azerbaïdjan.
Lors de leur entretien au Pentagone, Chuck Hagel et Safar Abiyev ont
également évoqué le rôle de Bakou en Afghanistan, où une centaine de ses
soldats sont stationnés dans le cadre de la coalition internationale (Isaf).
L’Azerbaïdjan est en outre une des routes d’accès pour la logistique
américaine en Afghanistan, rappelle le porte-parole du Pentagone.