Jérusalem, 11 mai 2015 (AFP) – La Cour suprême israélienne a validé lundi
la décision du gouvernement de Benjamin Netanyahu d’augmenter le nombre de
ministres, permettant ainsi l’examen de ce texte controversé par le Parlement.
Le parti d’opposition centriste Yesh Atid avait saisi dimanche la Cour
suprême contre ce texte amendant une loi limitant à 18 le nombre de ministres,
en le jugeant anticonstitutionnel.
La Cour a indiqué lundi avoir « rejeté la demande de Yesh Atid ».
Le gouvernement sortant avait décidé dimanche de reporter l’application de
la loi limitant le nombre de ministres afin de permettre à Benjamin Netanyahu
de désigner davantage de ministres de son parti, le Likoud, dans le nouveau
gouvernement devant être investi mercredi.
Cette mesure est destinée, selon les commentateurs, à éviter une fronde
parmi les caciques du Likoud, alors que M. Netanyahu a dû faire des
concessions aux partis ultra-orthodoxes (le Shass, la Liste Unifiée de la
Thora), de centre droit (Koulanou) et nationaliste religieux (le Foyer Juif)
pour arracher leur soutien à sa coalition gouvernementale. Il leur a offert
plus de portefeuilles que prévu si bien que le nombre de ministères
disponibles pour le Likoud s’est réduit comme peau de chagrin.
Faire voter ce texte par le Parlement sera le premier test pour M.
Netanyahu, qui ne dispose que d’une majorité de 61 sièges sur 120, ce qui le
met à la merci de la moindre défection.
Selon le quotidien Yediot Aharonot, « la coalition et l’opposition se
préparent à une épuisante bataille politique ».
Le texte doit être adopté en procédure d’urgence en trois lectures par le
Parlement d’ici mercredi.
Mais ses opposants ont promis de faire de l’obstruction parlementaire pour
retarder au maximum son vote. « J’espère (que votre reporter) a amené un sac de
couchage », a lancé lundi le député de l’Union sioniste (centre gauche), Itzik
Shmuli, sur la radio militaire israélienne.
Le président du Parlement, Yuli Edelstein, a indiqué à la même radio que
« l’opposition se verra accorder du temps pour débattre ». Il a néanmoins
précisé qu’elle ne disposerait pas d’un temps illimité car « nous devons former
un gouvernement ».
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