JERUSALEM, 07 nov 2013 (AFP) – Les forces de sécurité israéliennes ont
fermé les bureaux de deux organisations caritatives à Jérusalem-Est affirmant
qu’ils étaient utilisés pour couvrir des activités du mouvement islamiste
palestinien Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza.
Le Shin Beth, le service de sécurité intérieur israélien, a indiqué dans un
communiqué avoir fermé « deux bureaux de Jérusalem depuis lesquels
l’organisation terroriste du Hamas conduisait des actions ».
Selon le Shin Beth, les deux organisations en question, « Jérusalem pour le
développement » et « Amarat al-Aqsa » (Les Biens d’Al-Aqsa), sont affiliés au
Mouvement islamique en Israël, basé à Nazareth et Oum al-Fahm (nord d’Israël)
et considéré comme proche du Hamas.
Le Hamas, actif au sein de la communauté des Arabes d’Israël, mène depuis
de nombreuses années une campagne sur le thème « Il faut sauver (la mosquée)
Al-Aqsa », sur l’esplanade des Mosquées de Jérusalem, le troisième lieu saint
de l’Islam.
Selon le communiqué, les bureaux de Jérusalem pour le développement avaient
été fermés une première fois en 2010, car ils étaient « utilisés comme un bras
exécutif » du Hamas à Jérusalem, puis rouverts en 2012.
La fermeture de jeudi est intervenue à la suite d' »informations actualisées
selon lesquelles le Hamas (…) continue à agir » dans ces locaux.
Le bureau d’Amarat al-Aqsa a lui été fermé en raison « d’informations sur
des activités d’assistance et de soutien au Hamas à Jérusalem », a précisé le
Shin Beth ajoutant que ces activités avaient également « conduit à des
violences contre des visiteurs et les forces de l’ordre au mont du Temple »,
terme que les juifs utilisent pour désigner l’esplanade des Mosquées en
référence en référence au second Temple juif détruit par l’Empire romain en
l’an 70.
Mercredi, des dizaines d’hommes et de femmes palestiniens militants
d’Amarat al-Aqsa ont tenté d’empêcher la police israélienne de pénétrer dans
la mosquée Al-Aqsa, après un petit rassemblement d’islamistes à proximité.
Le Shin Beth a indiqué qu’il avait aussi perquisitionné les bureaux
d’Amarat al-Aqsa à Nazareth.
Les représentants de ces institutions n’étaient pas immédiatement
disponibles pour commenter la fermeture.
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