Israël en guerre : les États-Unis et la France appellent à un cessez-le-feu de 21 jours entre Israël et le Liban, la classe politique israélienne scandalisée
Dans un communiqué, les États-Unis et la France ont appelé Israël et le Hezbollah à accepter un cessez-le-feu de 21 jours pour permettre une résolution diplomatique au conflit au Liban, qui a pris de grandes proportions ces dernières semaines.
« Nous appelons à un cessez-le-feu immédiat de 21 jours à travers la frontière entre le Liban et Israël pour laisser un espace à la diplomatie en vue de la conclusion d’un règlement diplomatique« , ont déclaré les deux pays dans le communiqué.
Les États-Unis et la France ont également appelé Israël et le Hezbollah à adhérer à un règlement basé sur la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU qui a défini les conditions du cessez-le-feu pour la deuxième guerre du Liban en 2006.
Une telle mesure nécessiterait que le Hezbollah se retire de la zone du sud du Liban proche de la frontière israélienne et se déplace vers le fleuve du Litani. Or, le groupe terroriste libanais viole depuis longtemps cette résolution.
Les deux pays occidentaux ont aussi indiqué que l’arrêt des combats entre les forces de Tsahal et du Hezbollah devrait permettre de « parvenir à un règlement conforme à la résolution 1701 du Conseil de sécurité et de mettre en œuvre la résolution 2735 concernant un cessez-le-feu à Gaza« .
L’initiative de la France et des États-Unis a été approuvée par dix pays : l’Australie, le Canada, l’Union européenne, la France, l’Allemagne, l’Italie, le Japon, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et le Qatar.
Néanmoins, en Israël, cet appel pour un cessez-le-feu au Liban a suscité la colère de la classe politique israélienne. Le président du Conseil régional de Metula, David Azulai, a souligné qu’un tel cessez-le-feu garantirait « le prochain 7 octobre« , dont le gouvernement israélien serait responsable s’il accepte la trêve des combats. Le président du Conseil régional de Haute Galilée, Amir Sofer, a lui déclaré que « s’il y a un temps pour les négociations, ce n’est pas le moment ».
Betsalel Smotritch, le ministre israélien des Finances, a affirmé dans un post sur son compte X (anciennement Twitter) que « la campagne dans le nord devrait se terminer par un seul scénario : écraser le Hezbollah et nier sa capacité à nuire aux habitants du nord. Il ne faut pas laisser à l’ennemi le temps de se remettre des coups violents qu’il a reçus et de se réorganiser pour poursuivre la guerre après 21 jours« . Il a également ajouté que » la reddition du Hezbollah est le seul moyen de ramener les habitants et la sécurité dans le nord et dans le pays ».
Le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, a annoncé qu’il convoquerait une « réunion urgente » avec son parti Otzma Yehudit pour discuter de la situation. Le ministre israélien a déjà menacé de renverser le gouvernement si Benjamin Netanyahu faisait des concessions auxquelles il s’oppose.
Cette proposition de cessez-le-feu franco-américaine intervient après le lancement lundi matin de l’opération israélienne « flèches du nord », ou les forces de l’armée de l’air de Tsahal ont attaqué plus de 1600 cibles terroristes du Hezbollah au sud du Liban et dans la vallée de Bekaa, situé au cœur du pays.
Tsahal a justifié le lancement de cette opération militaire massive au Liban en expliquant que le Hezbollah prévoyait d’attaquer Israël. L’armée israélienne a frappé, sur la base de renseignements précis, des bâtiments où le Hezbollah cachait des roquettes, des missiles, des lanceurs, des drones et d’autres infrastructures militaires.
L’État d’Israël est en état de guerre depuis l’attaque barbare et sanglante dite du « Déluge d’Al Aqsa » orchestré par Hamas qui a eu lieu le 7 octobre 2023. Le groupe terroriste palestinien qui s’est infiltré dans des localités du sud d’Israël, a assassiné 1400 civils israéliens et militaires, dont 375 jeunes israéliens tués sauvagement lors d’une rave party dans le sud du Néguev.
L’état hébreu recense aussi plus de 10 000 blessés. 134 civils israéliens et étrangers, dont des femmes, des enfants et des personnes âgées, sont également retenus en otage par le Hamas dans la bande de Gaza.
Eliran COHEN pour Israel Actualités