Israël en guerre : l’Égypte présentera aujourd’hui au Caire son plan de reconstruction de Gaza lors d’un sommet avec des dirigeants arabes
Lors d’une réunion avec les dirigeants arabes, l’Égypte va présenter aujourd’hui son plan de reconstruction de la bande de Gaza qui prévoit d’écarter le Hamas de l’enclave palestinienne en le remplaçant par des organismes intérimaires contrôlés par des états arabes, musulmans et occidentaux.
Le Jerusalem Post, qui se base sur les dires de sources et de diplomates, affirme que le plan égyptien est le plus crédible et le plus à même de s’opposer au plan de Donald Trump qui avait annoncé il y a un mois que les États-Unis prendront prochainement le contrôle de la bande de Gaza et évacueront la population gazaouie.
Plus précisément, selon le plan égyptien, qui a été publié hier par l’agence de presse londonienne Reuters, une mission d’assistance à la gouvernance remplacerait le gouvernement dirigé par le Hamas à Gaza pour une période intérimaire non spécifiée et serait chargée de fournir l’aide humanitaire et de lancer la reconstruction de l’enclave palestinienne.
« Il n’y aura pas de financement international majeur pour la réhabilitation et la reconstruction de Gaza si le Hamas reste l’élément politique dominant et armé sur le terrain, contrôlant la gouvernance locale », peut-on lire dans le préambule décrivant les objectifs du projet de plan égyptien que s’est procuré Reuters.
Néanmoins, le plan ne précise pas qui dirigera la mission de gouvernance. Il prévoit que celle-ci « s’appuiera sur l’expertise des palestiniens de Gaza et d’ailleurs pour aider Gaza à se rétablir le plus rapidement possible ».
Le plan égyptien n’aborde pas également les questions cruciales concernant le financement de la reconstruction de la bande de Gaza, ni les détails précis sur la manière dont Gaza serait gouvernée, ni sur la manière dont un groupe armé aussi puissant que le Hamas serait écarté. Deux sources ont déclaré à Reuters que les pays du Golfe et les pays arabes devraient s’engager à verser au moins 20 milliards de dollars dans la phase initiale de financement.
Par ailleurs, une source proche du dossier a indiqué au Jerusalem Post qu’il est peu probable qu’Israël s’oppose à ce qu’une entité arabe prenne la responsabilité du gouvernement de Gaza si le Hamas n’a plus de pouvoir dans l’enclave palestinienne.
Toutefois, le plan égyptien suscite l’opposition franche du Hamas : un haut responsable du Hamas, Sami Abu Zuhri, a déclaré hier à Reuters que le groupe terroriste palestinien n’avait connaissance d’aucune proposition de ce type de la part de l’Égypte.
« Ce sont les palestiniens qui doivent décider du lendemain de la fin de la guerre à Gaza. Le Hamas rejette toute tentative d’imposer des projets ou toute forme d’administration non palestinienne, ou la présence de forces étrangères sur le territoire de la bande de Gaza« , a affirmé Sami Abu Zuhri.
L’État d’Israël est en état de guerre depuis l’attaque barbare et sanglante dite du « Déluge d’Al Aqsa » orchestré par Hamas qui a eu lieu le 7 octobre 2023. Le groupe terroriste palestinien qui s’est infiltré dans des localités du sud d’Israël, a assassiné 1400 civils israéliens et militaires, dont 375 jeunes israéliens tués sauvagement lors d’une rave party dans le sud du Néguev.
L’état hébreu recense aussi plus de 10 000 blessés. 59 civils israéliens et étrangers (vivants et décédés), dont des femmes, des enfants et des personnes âgées, sont également retenus en otage par le Hamas dans la bande de Gaza.
Eliran COHEN pour Israel Actualités