Israël en guerre : la CPI émet des mandats d’arrêts contre Benjamin Netanyahu et Yoav Gallant
La Cour pénale internationale (CPI) a émis aujourd’hui des mandats d’arrêt contre le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et l’ancien israélien ministre de la Défense Yoav Gallant.
La CPI a déclaré dans un communiqué qu’il existe des motifs raisonnables de croire que Benjamin Netanyahu et Yoav Gallant ont commis le crime de guerre de famine ainsi que des crimes contre l’humanité.
Le tribunal affirme également avoir trouvé des motifs raisonnables de croire que Benjamin Netanyahu et Yoav Gallant ont sciemment privé la population civile de Gaza de fournitures essentielles, notamment de nourriture, d’eau, de carburant et d’aide médicale, en violation du droit international humanitaire.
Ces actions auraient créé des conditions de vie dangereuses, entraînant la mort de civils par malnutrition et déshydratation. La rupture de l’approvisionnement en fournitures médicales a aussi entraîné des souffrances extrêmes, notamment des interventions chirurgicales pratiquées sans anesthésie.
« La CPI a estimé que les décisions d’autoriser une aide humanitaire limitée étaient souvent conditionnelles et non prises pour remplir les obligations d’Israël en vertu du droit international humanitaire ou pour garantir que la population civile de Gaza serait correctement approvisionnée« , a indiqué la Cour pénale internationale dans son communiqué
En outre, la Cour estime qu’il existe des « motifs raisonnables » de croire qu’il n’y avait aucune nécessité militaire évidente ni aucune autre justification en vertu du droit international pour justifier des restrictions aux opérations d’aide humanitaire.
Suite à cette décision inouïe, des pays européens comme la France, la Belgique et les Pays-Bas ont déjà annoncé qu’ils respecteront la décision de la Cour pénale internationale. L’Union européenne a également appelé à respecter et a appliqué les mandats d’arrêts contre Benjamin Netanyahu et Yoav Gallant.
Peu après l’annonce de la CPI, le cabinet du premier ministre israélien a fustigé dans un communiqué la décision de la Cour pénale internationale la qualifiant d’antisémite.
« La décision antisémite de la Cour pénale internationale équivaut à un procès Dreyfus des temps modernes – et elle se terminera de la même manière. Israël rejette avec véhémence les actions et accusations absurdes et fausses portées contre lui par la Cour pénale internationale, un organe politique partial et discriminatoire« , a affirmé le bureau de Benjamin Netanyahu.
Le bureau du premier ministre a aussi tenu à souligner que cette décision a été prise par « un procureur en chef corrompu qui tentait de se protéger de graves allégations de harcèlement sexuel et par des juges partiaux animés par une haine antisémite envers Israël« .
Cette décision sans précédent de la CPI pourrait avoir des conséquences directes avec les États-Unis : lundi, Le nouveau chef de la majorité républicaine au Sénat, John Thune, a menacé d’imposer des sanctions américaines à la Cour pénale internationale si elle émettait des mandats d’arrêt pour crimes de guerre contre de hauts dirigeants israéliens, dont le premier ministre Benjamin Netanyahu. Par ailleurs, le porte-parole de la Maison Blanche, vient de déclarer que les États-Unis « rejettent fondamentalement » la décision de la CPI d’émettre des mandats d’arrêts contre des hauts responsables israéliens.
L’État d’Israël est en état de guerre depuis l’attaque barbare et sanglante dite du « Déluge d’Al Aqsa » orchestré par Hamas qui a eu lieu le 7 octobre 2023. Le groupe terroriste palestinien qui s’est infiltré dans des localités du sud d’Israël, a assassiné 1400 civils israéliens et militaires, dont 375 jeunes israéliens tués sauvagement lors d’une rave party dans le sud du Néguev.
L’état hébreu recense aussi plus de 10 000 blessés. 101 civils israéliens et étrangers (vivants et décédés), dont des femmes, des enfants et des personnes âgées, sont également retenus en otage par le Hamas dans la bande de Gaza.
Eliran COHEN pour Israel Actualités