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Israël: d’ex-généraux et chefs de la sécurité pour l’accord nucléaire iranien

Jérusalem, 3 août 2015 (AFP) – D’anciens généraux israéliens et
responsables des services de renseignement et de la sécurité ont appelé le
Premier ministre Benjamin Netanyahu à accepter l’accord sur le nucléaire
iranien qu’il continue à combattre en tentant de mobiliser le Congrès
américain.
Dans cette pétition rendue publique lundi, les signataires expliquent que
« l’accord signé par les grandes puissances le 14 juillet avec l’Iran constitue
un fait accompli ». « C’est pourquoi nous appelons le gouvernement israélien à
adopter une politique qui restaurera la confiance et renforcera la coopération
sécuritaire et diplomatique avec l’administration américaine afin de se
préparer à faire face aux nombreux défis qui vont dériver de cet accord ».

L'ancien Général Ami Ayalon au centre
L’ancien Général Ami Ayalon au centre

Parmi les signataires figurent deux anciens chef du Shin Bet, le service de
sécurité intérieure (Ami Ayalon et Carmi Gillon), un ancien directeur adjoint
du Mossad, les services de renseignements (Amiran Levin), l’ex-directeur de la
Commission de l’Energie Atomique Uzi Eilmann ainsi que des dizaines d’anciens
généraux et officiers supérieurs.

 Carmi Gillon
Carmi Gillon

Une épreuve de force est engagée entre Benjamin Netanyahu et le président
américain Barack Obama à propos de cet accord, qui a mis à mal la relation
entre les deux alliés. Le Premier ministre israélien tente de mobiliser les
deux tiers des sénateurs américains pour qu’ils s’opposent à la levée des
sanctions économiques américaines contre l’Iran, prévue par l’accord conclu
avec Téhéran.
Un vote est prévu sur cette question en septembre.
Dans le cadre de cette bataille politique, le  secrétaire d’Etat américain
John Kerry avait évoqué Ami Ayalon ainsi qu’Ephraïm Halevy, un ex-patron du
Mossad, lors d’une intervention devant la commission des Affaires étrangères
du Sénat le 23 juillet. Il les avait cités pour expliquer que d’anciens hauts
responsables des services de sécurité israéliens estiment qu’il faut cesser de
s’opposer à cet accord.
M. Netanyahu et une grande majorité des responsables politiques israéliens
condamnent l’accord car ses clauses ne sont pas, selon eux, suffisamment
strictes pour empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire et de s’en
servir contre Israël, dont les dirigeants iraniens appellent régulièrement à
la destruction.
Téhéran, qui ne reconnaît pas l’existence d’Israël, a toujours nié vouloir
se doter d’une telle arme.
jlr/cnp

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