JERUSALEM, 29 août 2013 (AFP) – Le président israélien Shimon Peres a
affirmé jeudi qu’Israël n’était pas impliqué dans les événements en Syrie,
tout en précisant qu’en cas de menace, l’Etat hébreu répliquerait « avec toute
sa force ».
« Israël n’est pas, et n’a jamais été, impliqué dans les combats en Syrie,
mais si quiconque essaie de nous blesser, nous répliquerons de toute notre
force », a prévenu le président dans un communiqué.
Depuis plusieurs jours, Israël se prépare à d’éventuelles répercussions à
sa frontière nord en cas d’intervention étrangère en Syrie.
« Israël a une armée forte, moderne et puissante, et un système de défense
plus avancé que jamais », a ajouté M. Peres, précisant que pour lui, la
situation en Syrie n’était pas un « incident local » mais un « crime contre
l’humanité ».
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a assuré la population qu’elle
n’avait « aucune raison de changer ses habitudes », après que son cabinet de
sécurité a approuvé mercredi le rappel « en cas de besoin » d’un millier de
réservistes dans le nord.
La presse israélienne se faisait également l’écho d’un appel au calme
jeudi, le slogan « Keep calm and carry on » (« restez calmes et continuez »)
s’affichant en une du Jerusalem Post.
En pages intérieures, le Post affirme que les responsables militaires sont
« assez confiants » que Bachar al-Assad ne lancera pas d’hostilités contre
Israël. « Le faire signerait probablement l’acte de décès de son régime »,
ajoute le quotidien.
Parallèlement, les médias se sont fait l’écho de scènes d’agitation dans
les centres de distribution de masque à gaz à travers le pays.
Mercredi, des « milliers » de personnes faisaient la queue à Haïfa, à 70km de
la frontière syrienne, selon la radio militaire, tandis que le quotidien
Maariv a évoqué un « champ de bataille » à propos d’un centre de distribution à
Jérusalem.
Ces kits comprenant masques à gaz et seringues d’atropine (antidote aux gaz
neurotoxiques) avaient déjà été distribués en 1991 pendant la guerre du Golfe.
« Hier, en voyant les photos de civils paniqués se massant devant les
centres de distribution de masques à gaz, je me suis souvenu de ce que j’avais
dit (en 1991): +Il n y a pas d’armes chimiques, et il n’y aura pas d’attaque
chimique+ », a rappelé Shimon Schiffer, l’une des plumes du quotidien Yediot
Aharonot.
« J’ose dire qu’il n y aura pas d’attaque chimique sur Israël. Nous pouvons
nous détendre », a-t-il ajouté.
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