ATTENTION – Ajoute réaction Klarsfeld ///
recherché au monde, le Hongrois Laszlo Csatari, est mort à l’âge de 98 ans
quelque 12.000 juifs pendant la Seconde Guerre mondiale.
« Il est mort samedi matin à l’hôpital où il était soigné pour des maux
intestinaux et a finalement contracté une pneumonie », a indiqué à l’AFP son
avocat, Gabor Horvath.
Assigné à résidence à son domicile à Budapest dans l’attente de son procès,
Laszlo Csatari ne sera donc pas jugé pour « crimes contre l’humanité »,
notamment la déportation en 1944 vers les camps d’extermination nazis de
quelque 12.000 juifs détenus dans le ghetto de Kosice (Kassa), en Slovaquie,
qui se trouvait alors sous administration de la Hongrie, alliée de l’Allemagne
nazie.
Selon le Centre Simon Wiesenthal en Israël, qui avait placé Laszlo Csatari
en tête de la liste des criminels de guerre nazis les plus recherchés dans le
déportés de Kassa vers les camps de la mort entre 1941 et 1944, des éléments
qui ont servi de point de départ aux investigations de la justice hongroise.
Laszlo Csatari, nommé en 1942 chef de la police de Kosice « battait
égard à l’âge, au sexe ou à l’état de santé des détenus », avait indiqué
l’office du procureur en Hongrie, des accusations que l’intéressé a toujours
niées.
Csatari s’était réfugié au Canada où il gagnait sa vie comme marchand d’art.
En 1995, les autorités canadiennes ayant découvert sa véritable identité, il
s’était alors enfui en Hongrie où il a vécu, apparemment sans être inquiété,
jusqu’à son arrestation.
Le tribunal de Kosice a officiellement commué en avril 2013 sa peine de
mort en réclusion à perpétuité – la peine de mort ayant été abolie en
Slovaquie -, ouvrant ainsi la voie à son éventuelle extradition. La justice
slovaque souhaitait le rejuger et avait fixé la date du procès au 26 septembre.
l’Holocauste… ait échappé à la justice et à la condamnation à la toute
dernière minute », a réagi dans un communiqué Efraïm Zuroff, le directeur du
Centre Simon Wiesenthal, organisation qui avait critiqué le fait que Laszlo
Csatari ait pu vivre plus de quinze ans en Hongrie sans être inquiété par les
« Nous n’avons jamais cru que Csatari vivrait assez longtemps pour être jugé
sur terre », a de son côté indiqué à l’AFP Lucia Kollarova, la porte-parole de
la communauté juive de la Slovaquie.
Le jugement des derniers criminels de guerre nazis « devient, du fait de
leur âge, de plus en plus difficile car ils meurent et toute la difficulté est
de prouver leurs crimes en raison de l’absence de témoins », a commenté lundi
le « chasseur de nazis » français Serge Klarsfeld.
faire comparaître en justice les derniers suspects.
L’Allemagne a condamné en 2011 l’ancien gardien du camp de Sobibor, John
Demjanjuk, à cinq ans de prison, ce dont il avait fait appel. Il avait comparu
en chaise roulante ou sur un brancard – une mise en scène, selon certains. Il
est mort un an plus tard à l’âge de 91 ans.
Son cas a créé un précédent en Allemagne, car le fait d’avoir été employé
coupable de complicité de meurtres. La justice allemande étudie une
cinquantaine de cas actuellement.
La justice hongroise a déjà jugé en 2011 un ancien criminel de guerre nazi
présumé, Sandor Kepiro, qui avait été acquitté faute de preuves. Il est mort
mg/pfe/sgl/bds