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JERUSALEM, 29 août 2013 (AFP) – Le Premier ministre israélien Benjamin
Netanyahu a indiqué jeudi qu’Israël avait déployé ses systèmes d’interception
anti-missiles dans la perspective de débordements en cas d’intervention
militaire étrangère en Syrie.
« Malgré la faible implication d’Israël sur le dossier syrien nous avons
décidé de déployer des batteries (du système anti-missiles) Iron Dome ainsi
que d’autres systèmes d’interception », a déclaré M. Netanyahu, cité dans un
communiqué de ses services, avant des consultations sécuritaires au ministère
de la Défense.
« Nous ne sommes pas impliqués dans la guerre en Syrie. Mais je répète que
si quelqu’un tente de nuire aux citoyens israéliens, Tsahal (l’armée
israélienne) répliquera avec force », a-t-il martelé, dans un message également
diffusé aux actualités du soir sur les chaînes de télévision israéliennes.
Se voulant rassurant, il a de nouveau affirmé, comme il l’avait déjà fait
mercredi, que la population israélienne « n’avait aucune raison de changer ses
habitudes ».
Ces propos faisaient écho à ceux, plus tôt dans la journée de jeudi, du
président israélien Shimon Peres qui a réaffirmé qu’Israël n’était pas
impliqué dans les événements en Syrie, tout en précisant qu’en cas de menace,
l’Etat hébreu répliquerait « avec toute sa force ».
« Israël n’est pas, et n’a jamais été, impliqué dans les combats en Syrie,
mais si quiconque essaie de nous blesser, nous répliquerons de toute notre
force », a prévenu le président dans un communiqué.
« Israël a une armée forte, moderne et puissante, et un système de défense
plus avancé que jamais », a ajouté M. Peres, précisant que pour lui, la
situation en Syrie n’était pas un « incident local » mais un « crime contre
l’humanité ».
Depuis plusieurs jours, Israël se prépare à d’éventuelles répercussions à
sa frontière nord en cas d’intervention étrangère en Syrie, et le cabinet de
sécurité israélien a approuvé mercredi le rappel « en cas de besoin » d’un
millier de réservistes dans le nord.
Mais, à l’instar des dirigeants, la presse israélienne tentait de calmer le
jeu jeudi, le slogan « Keep calm and carry on » (« restez calmes et continuez »)
s’affichant en une du Jerusalem Post.
En pages intérieures, le Post affirme que les responsables militaires sont
« assez confiants » que Bachar al-Assad ne lancera pas d’hostilités contre
Israël. « Le faire signerait probablement l’acte de décès de son régime »,
ajoute le quotidien.
Jeudi, les Israéliens ont continué à faire la queue dans les principales
villes du pays, parfois dans un certain désordre, pour obtenir des masques à
gaz dans les centres de distribution.
Ces kits comprenant masques à gaz et seringues d’atropine (antidote aux gaz
neurotoxiques) avaient déjà été distribués en 1991 pendant la guerre du Golfe.
« Hier, en voyant les photos de civils paniqués se massant devant les
centres de distribution de masques à gaz, je me suis souvenu de ce que j’avais
dit (en 1991): +Il n y a pas d’armes chimiques, et il n’y aura pas d’attaque
chimique+ », a rappelé Shimon Schiffer, l’une des plumes du quotidien Yediot
Aharonot.
« J’ose dire qu’il n y aura pas d’attaque chimique sur Israël. Nous pouvons
nous détendre », a-t-il ajouté.
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