Hubert Boukobza est mort ce mardi 8 mai à l’âge de 68 ans, selon une information de Purepeople, dont Closer a eu confirmation. Dans les années 1980-1990, il était le prince des nuits parisiennes avec son club Les Bains Douches, rue du Bourg l’Abbé, dans le Marais. Il fut notamment propriétaire ou actionnaire de plusieurs établissements de nuit réputés à Paris comme le Palace, ou encore la Piscine Deligny. En 2014, il avait publié Dix Mille et une nuits, un livre récit de la fête gigantesque que fut son existence hors norme, au cours de laquelle il a rencontré des personnalités comme Prince, Jack Nicholson, Grace Jones ou encore Robert de Niro.
Né le 20 août 1950 à Tunis, Hubert Boukobza reprend les Bains Douches en 1984, qu’il rachète à Jacques Renault et Fabrice Coat, les fondateurs du club, et en fait un lieu historique des nuits parisiennes, où se pressent les stars de cinéma, les top-modèles et la jet-set du monde entier de passage à Paris. Un lieu qui a changé la vie de Hubert Boukobza, comme il le racontait en 2014 dans une interview à Paris Bouge : « Disons que j’ai eu beaucoup de chance dans ma vie. J’ai eu de la chance d’avoir pu créer ce lieu et rencontrer ces gens. […] Avant les Bains, je n’étais pas grand chose, et puis j’ai fait la connaissance de ces gens. Ce n’est pas le fait qu’ils soient célèbres, vous savez, mais ces personnes-là ont vraiment quelque chose, une énergie particulière, une magie. »
« Je me suis amusé à outrance »
Dans un portrait qui lui était consacré dans Libération en 2015, Hubert Boukobza expliquait que s’amuser était probablement la chose qu’il aimait le plus faire : « Le seul truc éternel, c’est le plaisir. Le temps ne passe pas quand tu jouis. » Il se définissait comme « un épicurien, un cochon et un enfant. C’est ça un bonhomme, ni un exemple ni un salaud. Je me suis amusé à outrance. » Et précisait sa façon de ne rien faire comme tout le monde : « Je suis indifférent aux règles de la société. Je suis un anarchiste frelaté, hors-sol. » Même après la fermeture des Bains Douches, Hubert Boukobza dira de son établissement : « Ce n’est pas du tout un paradis perdu, mais un paradis qui continue de vivre en moi, dans ma mémoire. »