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HRW demande à Israël de cesser les « démolitions illégales » en Cisjordanie

Human Rights Watch

JERUSALEM, 26 sept 2013 (AFP) – Human Rights Watch (HRW) a appelé jeudi
Israël à cesser le déplacement des habitants du hameau bédouin palestinien de
Makhoul, en Cisjordanie, soulignant que « le transfert forcé illégitime de
population est un crime de guerre ».
A la suite de la destruction le 16 septembre par l’armée, sur décision de
la Cour suprême israélienne, d’une cinquantaine de structures à Makhoul dont
une dizaine d’habitations, qui a privé de foyer au moins 48 personnes, la
justice israélienne a suspendu ces opérations le 24 septembre, indique
l’organisation de défense des droits de l’Homme dans un communiqué.
Après les démolitions, l’armée israélienne a « bloqué quatre tentatives
d’organisations humanitaires pour fournir des abris, les soldats ayant recours
à la force contre les résidents, les travailleurs humanitaires et des
diplomates étrangers le 20 septembre », rappelle-t-elle.
« L’armée israélienne devrait cesser ses tentatives injustifiées pour
déplacer de force une communauté présente depuis des décennies », affirme le
directeur de HRW pour le Moyen-Orient, Joe Stork, cité dans le texte, ajoutant
que « les forces israéliennes n’ont pas seulement malmené des diplomates, elles
ont démoli tous les bâtiments de Makhoul et ordonné aux résidents de partir
pour ne jamais revenir ».
« Le 24 septembre, la Haute Cour de Justice israélienne a émis une
injonction temporaire, empêchant l’armée de +déplacer (les habitants) et de
démolir les structures dans le village+ à moins que les démolitions ne soient
+exigées par des nécessités militaires imminentes+ », donnant aux autorités
« jusqu’au 8 octobre pour démontrer une cause légale valide justifiant la
démolition des structures », précise HRW.
L’organisation, appelle l’armée « non seulement à cesser toutes les
démolitions à Makhoul, mais à autoriser l’assistance humanitaire et permettre
aux habitants de reconstruire ».
Le porte-parole de l’administration militaire israélienne, le commandant
Guy Inbar, a affirmé à l’AFP que les premiers ordres de démolition à Makhoul
remontaient à 2009.
« La Cour (suprême) a entendu les deux parties et a statué que les ordres
étaient valides et que la population vivait là illégalement », a-t-il indiqué.
« Ils n’ont pas les certificats nécessaires pour prouver qu’ils vivent là
légalement », a ajouté le porte-parole.
Makhoul se trouve, comme près de 90 % de la vallée du Jourdain, en zone
sous contrôle total de l’armée israélienne, qui n’y délivre de permis de
construire que de manière très restrictive, obligeant les habitants
palestiniens à y bâtir sans autorisation, selon les Palestiniens et les
organisations de défense des droits de l’Homme.
sst/jlr/cbo

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