La plaque en mémoire d’Ilan Halimi, jeune Juif français tué par le gang des barbares en 2006, a été retrouvée brisée, très vraisemblablement après un acte de vandalisme, à Bagneux (Hauts-de-Seine), ville de son calvaire, a-t-on appris dimanche auprès de la mairie.
«C’est scandaleux, inacceptable, je suis extrêmement choquée», a réagi la maire de Bagneux Marie-Hélène Amiable. Avertie samedi vers 18h par le mail d’un habitant, elle a fait aussitôt retirer la plaque, posée au pied d’un jeune chêne dans le parc Richelieu, au centre de la ville, après une cérémonie de commémoration en 2011, a constaté un journaliste de l’AFP.
La maire «pense fortement à un acte de vandalisme»
«Elle sera changée dès que possible lundi. Nous sommes au commissariat de Bagneux pour porter plainte», a précisé la maire. «Pour notre ville, c’est un symbole extrêmement fort», poursuit Marie-Hélène Amiable, qui «pense fortement à un acte de vandalisme», mais, très prudente, ne veut pas exclure «la chute d’une branche ou un ballon», tant que la police ne fera pas la lumière complète sur les faits.
Ilan Halimi avait été retrouvé nu, bâillonné et menotté près d’une voie de chemin de fer dans l’Essonne après avoir été enlevé et torturé trois semaines durant à Bagneux par le «gang des barbares» dont le chef, Youssouf Fofana, a été condamné depuis à la réclusion criminelle à perpétuité.