« Il est difficile d’imaginer la possibilité d’un dialogue à Hébron. Mais nous pouvons et devrions essayer »
Le président israélien Reuven Rivlin a appelé lundi au dialogue entre Israéliens et Palestiniens durant une visite aux habitants israéliens de la ville d’Hébron, point de vive tension dans le sud de la Cisjordanie.
Il y a inauguré un musée du patrimoine juif, commémorant le massacre de 67 Juifs et la mise à sac des maisons juives et des synagogues par les habitants arabes de la ville en 1929.
« Il est difficile d’imaginer la possibilité d’un dialogue à Hébron. La mémoire du massacre et du sang, les cris des blessés et des orphelins sont (…) inscrits dans la mémoire collective de la ville. Cependant, nous pouvons et devrions essayer », a-t-il lancé, selon des propos rapportés par son bureau.
Une dizaine de Palestiniens, rejoints par des Israéliens d »extrême-gauche et des activistes propalestiniens internationaux, ont manifesté au point de contrôle israélien divisant la ville entre secteurs palestinien et israélien. L’un tenait une pancarte qui affirmait en anglais: « Rivlin n’est pas le bienvenu à Hébron ».
Des Palestiniens ont affirmé que les soldats israéliens avaient fait usage de gaz lacrymogène et de balles en caoutchouc pour les disperser, blessant légèrement un manifestant.
Le président a visité la localité de Kiryat Arba ainsi que le Caveau des Patriarches, un site vénéré à la fois par les Musulmans et les Juifs.
« Des organisations de gauche m’ont demandé de boycotter la communauté juive d’Hébron », a-t-il dit. « Je n’ai pas annulé ma visite à Hébron comme je ne n’annulerai jamais ma participation à la conférence (du journal de gauche) Haaretz sur la démocratie », comme le lui ont demandé des gens de droite, a-t-il souligné.
Quelque 200 000 Palestiniens vivent à Hébron dans un climat de tension permanente avec près de 700 habitants juifs retranchés dans une enclave au coeur de la cité et protégés par l’armée israélienne. La ville de Kyriat Arba est située elle aux abords de la ville.