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Golan: soldats et rebelles syriens combattent sous le guet israélien

D’intenses combats ont
opposé lundi l’armée syrienne et les rebelles sur le plateau du Golan à une
centaine de mètres seulement de la ligne de démarcation avec Israël, voisin
aux aguets, a constaté un photographe de l’AFP.
Rarement les combats se sont approchés aussi près et aussi durablement du
côté israélien de la ligne de démarcation. Tout indique qu’Israël observe avec
la plus grande attention ce qui se passe côté syrien.
Les soldats de l’armée régulière syrienne et les rebelles échangeaient des
tirs nourris de positions éloignées seulement de 200 mètres les unes des
autres, au sud-ouest de la ville syrienne de Qouneitra et au nord du passage
vers Israël, a rapporté un photographe de l’AFP.
Tout le secteur, couvert de fumée, résonnait des tirs de mortiers, de
roquettes et d’un char visible du côté israélien.
L’armée israélienne a fermé les accès à certaines parties de la zone,
a-t-elle indiqué.
Israël, qui a une présence militaire forte sur les hauteurs disputées du
Golan, surveille très attentivement les évènements pour prévenir un
débordement des affrontements ou d’éventuelles tentatives d’infiltration.

– Roquettes, mortiers et drones –

L’armée israélienne a annoncé dimanche avoir abattu un drone venu de Syrie
et passé de son côté de la ligne de démarcation.
Ce qu’Israël a qualifié de violation de son espace aérien n’est que l’un
des derniers incidents en date qui se sont multipliés avec l’extension du
conflit syrien sur le Golan.
Israël a annexé en 1981 la partie du Golan qu’il occupait depuis 1967 et la
guerre des Six jours. Cette annexion n’est pas reconnue par la communauté
internationale. Une zone tampon courant sur environ 70 kilomètres entre le
mont Hermon et le Liban au nord et la rivière Yarmouk et la Jordanie au sud
est placée sous le contrôle de la FNUOD. Cette force onusienne établie en 1974
est chargée de veiller au respect du cessez-le-feu entre Israël et la Syrie.
Israël et la Syrie restent officiellement en état de guerre. Mais la ligne
de cessez-le-feu était considérée jusqu’à récemment comme relativement calme
depuis 1974.
La situation sur le Golan s’est tendue avec la guerre civile en Syrie en
2011. L’aviation israélienne a bombardé des positions syriennes en mars après
l’explosion d’une bombe qui a blessé quatre soldats israéliens sur le Golan,
puis en juin après la mort d’un adolescent israélien, tué par un obus tiré de
la partie syrienne du Golan.
Le côté israélien du Golan est atteint par des tirs de roquettes ou de
mortiers, sans qu’il apparaisse toujours clairement si ces tirs sont
intentionnels ou non, ou s’il s’agit de retombées des combats entre soldats et
rebelles syriens. Israël décide selon les cas de riposter ou non.

– Israël spectateur ou acteur ? –

Le drone abattu lundi était probablement syrien, indique la presse citant
des sources militaires. L’armée a refusé de s’exprimer ouvertement sur le
sujet.
Israël s’est aussi retrouvé directement concerné par les attaques récentes
menées par les rebelles syriens contre les casques bleus de la FNUOD. Des
Casques bleus ont été vus fuir les combats en passant par la zone occupée par
Israël.
Cette zone a aussi servi de transit à des renforts onusiens. L’armée
israélienne aurait participé d’une manière non-précisée au sauvetage d’une
partie des Casques bleus, a rapporté la presse. Ces informations, elles non
plus, n’ont pas été confirmées.
Pour Israël se pose la question du vide que créerait à ses portes un départ
des hommes de l’ONU et, plus globalement, d’une prise de contrôle du plateau
par des rebelles a priori hostiles. Israël n’a pas essuyé sur le Golan
d’attaque de quelques envergure attribuable aux rebelles.
mk-lal/jri

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