Le président Abdel Fattah al-Sissi a défendu
mercredi la proposition égyptienne de cessez-le-feu pour Gaza où plus de 650
Palestiniens ont été tués, rejetée en l’état par le mouvement islamiste
palestinien Hamas.
Cette initiative, soutenue par la Ligue arabe et acceptée par Israël,
prévoit un cessez-le-feu puis des négociations indirectes, mais le Hamas,
furieux de ne pas avoir été consulté en amont, a repoussé le plan égyptien.
La formation palestinienne, qui contrôle la bande de Gaza, conditionne son
accord à la levée du blocus israélien imposé depuis 2006, la libération de
prisonniers et l’ouverture de la frontière avec l’Egypte.
Assurant que l’initiative égyptienne prévoyait une levée du blocus une fois
le calme revenu, M. Sissi a insisté sur la nécessité de commencer par l’arrêt
des hostilités, lors d’un discours télévisé.
« Ce que nous voulons c’est que les gens dans la bande de Gaza ne soient
plus exposés à ce qu’ils subissent actuellement », a affirmé M. Sissi, dont le
pays, voisin de l’Etat hébreu et de la bande de Gaza, a longtemps été le
médiateur traditionnel dans les conflits entre Israël et le Hamas.
Mais la situation est désormais plus compliquée, car le Hamas a été
interdit en mars en Egypte, les autorités le considérant comme un allié des
Frères musulmans de l’ex-président Mohamed Morsi, destitué par M. Sissi
lui-même il y a un an, et déclarés « terroristes ».
Les autorités égyptiennes ont refusé tout amendement à leur plan mais des
responsables américains ont indiqué que des modifications pourraient être
envisagées pour rallier le Hamas à cette trêve.
« L’Egypte a sacrifié, pour la cause palestinienne et les Palestiniens,
100.000 martyrs », a martelé M. Sissi, faisant référence aux victimes des
guerres de 1948 et 1973 contre Israël auxquelles l’Egypte a participé avant de
signer, en 1979, des accords de paix avec l’Etat hébreu.
Depuis le lancement le 8 juillet d’une offensive israélienne contre la
bande de Gaza, plus de 650 Palestiniens ont été tués, en grande majorité des
civils dont des dizaines d’enfants, tandis que 31 Israéliens ont péri, dont 29
soldats.
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