Paris, 15 juil 2014 (AFP) – Pouria Amirshahi, député PS des Français de l’étranger, a critiqué mardi la position de François Hollande au sujet du conflit israélo-palestinien, le chef de l’Etat ayant fermement condamné mercredi les « agressions » contre Israël.
Comme RFI lui demandait si la position de la France manquait d’équilibre,
alors que l’ambassadeur palestinien en France a critiqué la position de M. Hollande, M. Amirshahi a répondu: « oui, d’autant que je ne cherche pas l’équilibre dans cette affaire comme dans d’autres, je cherche la justice. »
« L’équilibre, ce n’est pas la mise à égalité de deux parties qui sont tout
à fait inégales. Il y a une occupation qui est illégale. Il y a des hommes et des femmes qui sont dans une situation de vie, parfois de survie,
épouvantable. Tout cela ne fait que nourrir les rancoeurs et les violences et donc fait le lit des extrémistes et des partis sectaires et corrompus », a développé M. Amirshahi, député des Français d’Afrique de l’ouest et du Maghreb.
« D’une certaine façon d’ailleurs, le gouvernement israélien, réactionnaire et belliqueux, se sert de cette réalité. Je le regrette, je pense qu’il faut non seulement plus d’équilibre mais surtout plus de justice et reprendre le fil d’une question simple, une question de souveraineté: le droit des
Palestiniens de disposer, comme les Israéliens, d’un Etat viable, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui », a-t-il conclu.
Les bombardements israéliens de la bande de Gaza ont fait 192 morts, quatre Palestiniens ayant été tués mardi, au huitième jour d’une offensive lancée par
Israël pour faire cesser les tirs de roquettes du Hamas, selon un nouveau bilan des secours palestiniens.
Mercredi, M. Hollande avait condamné « fermement les agressions » contre Israël, i’estimant fondé à « prendre toutes les mesures pour protéger sa population face aux menaces », après un entretien téléphonique avec le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu. M. Hollande a, le lendemain, « salué le
sens des responsabilités » du président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, avec qui il s’est également entretenu, et jugé que « l’escalade » devait « cesser » entre les deux parties.
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