Tsahal est à l’image du pays qu’elle défend : les soldats dans ses rangs proviennent de tous les horizons, mais forment une famille, unie par un lien plus fort que tout : le lien qui existe entre les frères d’armes. Jusqu’à vendredi, nous vous invitons à partir à la rencontre de l’une de ces familles de frères d’armes : les français de la 1ère section de sapeurs-combattants du 603ème Bataillon du Génie.
Ils ont entre 18 et 23 ans, et viennent de toute la France. Les caporaux Rothschild, Ruben, Moshe, Assouline, Benjamin et Samuel viennent de Paris, Grenoble et Marseille. Ils ont étudié le droit, la comptabilité, les sciences. Ils se sont rencontrés il y a de cela deux ans en Israël, dans une prestigieuse yeshiva près de Jérusalem, et ils étaient loin de penser qu’ils deviendraient aujourd’hui, des sapeurs-combattants dans la 1ère section, dite des “Français”, du 603ème Bataillon du Génie de la 7ème Brigade Blindée.
“Je voulais suivre les traces de mon père, qui a aussi servi dans Tsahal”, raconte Moshe. “J’ai eu le déclic pour Israël en terminale, et depuis je n’ai jamais eu aucun regret”, continue Rothschild. “J’ai choisi de me porter volontaire pour être combattant”, explique Samuel, qui est l’aîné du groupe.
“Nous nous sommes tous rencontrés à la yeshiva, et on vivait ensemble depuis un an déjà lorsque nous nous sommes engagés, mais nous n’étions pas encore des frères vraiment”, confie Ruben.
“Un jour, notre directeur est venu et nous a dit que les élèves de la yeshiva avaient été affectés dans l’Arme du Génie Combattant”, continue Ruben. “C’est quelques choses que nous ne connaissions pas du tout, et pour nous, venus de France, c’était une grande déception, parce que cette unité ne nous semblait pas aussi prestigieuse que la Brigade Parachutiste ou la Brigade Golani par exemple”.
Aujourd’hui, Ruben et ses frères d’armes ont terminé leur entraînement et sont devenus officiellement des sapeurs-combattants, prêts à défendre l’État d’Israël.Et il est difficile de décrire leur joie d’arborer le béret gris argenté de leur unité.
Le caporal Benjamin explique que “comme la devise du Génie le résume, nous sommes “Toujours les premiers”. Nous avons une mission : ouvrir la voie à l’infanterie et aux blindés. C’est une tâche difficile, mais après l’Opération Bordure Protectrice, et la démolition des tunnels terroristes du Hamas par les sapeurs-combattants, tout les jeunes conscrits ont voulu rejoindre notre unité”.
Le caporal Assouline, âgé de 18 ans, est le plus jeune de l’unité. Après une formation scientifique brillante, il est très heureux de faire partie de l’Arme “Savante” qu’est le Génie. “Physiquement c’est difficile, mais c’est une formation passionnante : en tant que sapeurs, nous sommes amenés à manier des explosifs, ce qui correspond vraiment à la formation scientifique que j’ai reçu”.
Le caporal Moshe raconte l’entraînement qu’ils ont suivi. “Pendant 8 mois, nous nous sommes entraînés au combat d’infanterie régulier ainsi qu’à notre spécialité de sapeurs, avec le maniement d’explosifs, le déminage, la neutralisation d’engins explosifs improvisés, et bien sûr la destruction des tunnels terroristes.”
Cet entraînement fut long et éprouvant, et loin de leurs familles, ils ont dû faire preuve d’une force de caractère unique. Quand on les interroge sur ce qui les a poussé à continuer malgré toutes les difficultés, tous répondent d’une même voix : “C’est le groupe qui m’a fait tenir, ce sont mes frères d’armes”.