Paris, 12 jan 2015 (AFP) – La France va mobiliser un record de 10.000 militaires d’ici mardi soir pour assurer la sécurité des « points sensibles du territoire », après les attentats jihadistes de Paris, a annoncé lundi le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian.
Le président François Hollande « a demandé aux forces armées de participer à la sécurité des points sensibles du territoire », a déclaré M. Le Drian à l’issue d’une réunion sur la sécurité intérieure à l’Elysée, en évoquant
« l’ampleur des menaces » pesant toujours sur le pays.
« Nous avons décidé, avec le chef d’état-major des armées (le général Pierre de Villiers à ses côtés lors de cette déclaration, NDLR), de mobiliser 10.000 hommes qui seront en situation de protection des points sensibles sur l’ensemble du territoire dès demain (mardi) soir », a-t-il poursuivi.
Parlant d’une « véritable opération intérieure », M. Le Drian a souligné : « c’est la première fois qu’une mobilisation (militaire) de cette ampleur (intervient) sur notre territoire ».
Le nombre de militaires mobilisés pour la sécurité du territoire va être ainsi doublé par rapport à dimanche soir (il était alors d’environ 5.000),
a-t-on informé dans l’entourage du ministre. Il passera à 7.400 à partir de lundi soir, 10.000 mardi et 10.500 mercredi, a-t-on précisé de même source.
Il sera alors supérieur à celui des soldats déployés en opérations
extérieures (environ 9.000) en Afrique ou au Moyen-Orient.
Au total, le nombre de soldats mobilisés dans le cadre du plan
antiterroriste Vigipirate va être multiplié par dix par rapport à son niveau d’avant les attentats, a précisé le porte-parole de l’état-major des armées, le colonel Gilles Jaron.
Interrogé sur la nature des points sensibles, le ministre de la Défense à jugé « préférable de ne pas les identifier ». Des soldats ont notamment été placés dans les gares, devant des écoles juives ou des musées.
Près de 5.000 policiers et gendarmes ont déjà été mobilisés lundi pour protéger les 717 écoles et lieux de culte juifs de France, alors que « la traque se poursuit » pour retrouver au moins un complice des auteurs des attentats de Paris, a annoncé le gouvernement.