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France: un djihadiste voulait viser la Tour Eiffel

Arrêté juste avant de rejoindre un camp du Djihad au Maghreb, il prévoyait de « viser la population française »

 

François Guillot (AFP)

La France aurait échappé de justesse l’an dernier à une vague d’attentats contre des cibles touristiques et culturels, notamment contre la Tour Eiffel, le Louvre ou le festival d’Avignon, comme l’a révélé Le Parisien mercredi. Les enquêteurs de la Direction générale du renseignement intérieur français ont identifié un jeune Algérien de 29 ans installé en France depuis cinq ans comme potentiel terroriste. Arrêté en juin 2013, cet Algérien de 29 ans avait déjà pris son billet d’avion pour rejoindre, via la Tunisie, un camp d’entraînement d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

Ali M., père de famille installé dans le sud de la France, travaillait dans une boucherie halal. Les échanges d’Ali M. avec un responsable d’Aqmi, via un site islamiste, ont été interceptés par les enquêteurs, relate Le Parisien. En avril 2013, son interlocuteur lui demande des « suggestions » concernant « l’activité du djihad » en France. Un message auquel Ali M. a répondu de la manière suivante : « L’objectif qui mérite d’être visé s’avère la population française modeste et paupérisée ». Il s’agit de viser les bars, les marchés, les boîtes de nuit. Les policiers et les gendarmes peuvent être attaqués, selon lui.

L’homme évoque aussi les centrales nucléaires ou « les avions au moment du décollage » et des sites touristiques tels que la Tour Eiffel et le Musée du Louvre à Paris. Selon le rapport du quotidien, Ali M. évoque également « des manifestations culturelles qui ont lieu dans des villes du sud de la France au cours desquelles des milliers de chrétiens se rassemblent pendant un mois », une probable référence au festival d’Avignon.

« Les artères deviennent noires de monde et une simple grenade peut blesser des dizaines de personnes (…) Je vous laisse imaginer si c’est un engin piégé », écrit encore Ali M selon le rapport.

Constituer un réseau

L’échange révèle que l’interlocuteur d’Aqmi voulait faire de Ali M. un recruteur afin qu’il constitue « un réseau » et qu’il lui avait proposé de suivre « une formation militaire et un entraînement dans les techniques de combat ». A l’issue de cet apprentissage du djihad, Ali M. devait revenir en France et « attendre les instructions ».

Ali M. a arrêté quelque temps après avoir acheté son billet d’avion et n’a ainsi jamais pu quitter la France. L’avocate du présumé futur terroriste, Daphné Pugliesi, explique de son côté au Parisien que Ali M. a été endoctriné et qu' »il a vécu son arrestation comme un soulagement ».

Pour l’heure, le terroriste présumé est inculpé d' »association de malfaiteurs » et devra s’expliquer sur la teneur de ces messages cryptés

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