La présidente du FN, Marine Le Pen, a condamné
dimanche sur lefigaro.fr la « faute politique » de son père, auteur d’une
nouvelle déclaration controversée sur Patrick Bruel.
« Je suis convaincue que le sens donné à ses propos relève d’une
interprétation malveillante », explique Mme Le Pen après que son père eut
évoqué une « fournée » à propos du sort qu’il entendait réserver à différents
artistes hostiles au FN dont M. Bruel, qui est juif.
« Il n’en demeure pas moins que, avec la très longue expérience qu’est celle
de Jean-Marie Le Pen, ne pas avoir anticipé l’interprétation qui serait faite
de cette formulation est une faute politique dont le Front national subit les
conséquences », déplore-t-elle.
« Si cette polémique peut avoir une retombée positive, c’est celle de me
permettre de rappeler que le Front national condamne de la manière la plus
ferme, toute forme d’antisémitisme, de quelque nature que ce soit »,
conclut-elle.
Le vice-président du FN et compagnon de Mme Le Pen, Louis Aliot, avait déjà
jugé « stupide » cette sortie du président d’honneur du FN. Gilbert Collard,
député du Rassemblement bleu marine, a lui suggéré à M. Le Pen, 85 ans, de
prendre sa retraite. SOS Racisme envisage de son côté de porter plainte contre
le dirigeant frontiste.
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