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Fin de l’enquête judiciaire sur la cellule islamiste de Cannes-Torcy (sources concordantes à l’AFP)

PARIS (France), 19 juin 2015 (AFP) – L’enquête des juges d’instruction sur
la cellule jihadiste dite de Cannes-Torcy, considérée par les services
antiterroristes comme l’une des plus dangereuses depuis plus de vingt ans, a
été close cette semaine, a appris vendredi l’AFP de sources concordantes.
Vingt-et-un hommes sont mis en examen dans ce dossier et l’un d’eux fait
l’objet d’un mandat d’arrêt, a précisé à l’AFP une source judiciaire. Des
membres de cette cellule sont soupçonnés d’un attentat contre une épicerie
casher de Sarcelles (Val-d’Oise) en septembre 2012, de projets d’attaques
contre des militaires ou encore de s’être rendus en Syrie. Les enquêteurs sont
convaincus que l’un de ces jihadistes, revenu en France début 2014, était sur
le point de commettre un attentat sur la Côte d’Azur.
La fin de l’enquête ouvre une période durant laquelle les parties peuvent
faire des observations ou demander des actes, avant les réquisitions du
parquet et le renvoi en procès par les juges d’instruction.
Le premier acte avait eu lieu le 19 septembre 2012 à Sarcelles, où deux
hommes étaient entrés dans l’épicerie casher et y avaient jeté une grenade,
faisant un blessé léger et des dégâts matériels.
L’enquête permettait de mettre au jour une cellule islamiste, composée en
majorité de convertis récents à l’islam, originaires de Torcy (Seine-et-Marne)
et ayant des liens avec d’autres jeunes radicalisés de Cannes.
A leur tête, les enquêteurs avaient identifié Jérémie Louis-Sidney, petit
délinquant tué le 6 octobre 2012 dans son appartement strasbourgeois par des
tirs de réplique des policiers venus l’arrêter, et Jérémy Bailly, 33 ans, qui
reste le principal mis en cause.
Dans le box qu’utilisait ce suspect, les policiers avaient retrouvé du
matériel nécessaire pour fabriquer des bombes, des armes et des munitions.
Trois hommes avaient échappé au coup de filet initial d’octobre 2012,
soupçonnés d’être partis en Syrie quelques jours avant. Deux sont revenus,
dont Ibrahim Boudina, 23 ans, devenu central dans le dossier.
Les enquêteurs sont convaincus qu’il était revenu en France le 23 avril
2014 pour commettre un attentat, peut-être contre le carnaval de Nice. Dans
les parties communes de l’immeuble de Mandelieu-La-Napoule où il s’était
installé, les enquêteurs ont retrouvé deux chargeurs garnis et trois canettes
bourrées d’explosif, l’une sertie de clous.
ng-arb/tu/at/fm

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