Israël Actualités avec AFP
PARIS, 15 sept 2013 (AFP) – Le Conseil représentatif des institutions
juives de France (Crif) s’est dit dimanche « déçu et inquiet » face au
revirement de François Fillon sur la question du Front national.
« Aucun soutien, aucune alliance, aucune forme d’abstention en faveur du
Front national n’est tolérable dans notre démocratie », affirme le Crif dans un
communiqué. Le FN « demeure xénophobe et garde en son sein certaines personnes
qui ne renient en rien leur racisme et leur antisémitisme », ajoute le texte.
Le 8 septembre, François Fillon, ancien Premier ministre UMP, avait
conseillé de voter pour le candidat « le moins sectaire » en cas de duel PS/FN
aux municipales. Il a réitéré son propos vendredi, tournant de nouveau le dos
à la stratégie du « cordon sanitaire » autour du Front national.
« Dès l’annonce de François Fillon qu’il se déterminerait en choisissant le
moins sectaire des deux entre le PS et le FN, Roger Cukierman (président du
Crif) a demandé des éclaircissements, tant le passé irréprochable de François
Fillon à l’égard du FN paraissait peu compatible avec l’hypothèse d’un
changement d’attitude », estime le Crif.
« Les éclaircissements fournis par François Fillon sont pour le Crif source
de déception et d’inquiétude, car il lui paraît impossible de placer sur le
même plan la gauche modérée et l’extrême droite ».
Dans son texte, le Crif s’affirme « résolument mobilisé pour faire reculer
les idées simplistes qui font fi des réalités du monde et qui prospèrent sur
les peurs, les déceptions et les haines ».
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