A peine réélu vendredi, Sepp Blater tire sa révérence de la fédération internationale de Football, apparemment impliqué jusqu’au cou dans un scandale de pots-de-vin. Les candidats à sa succession sont légion. Certains inquiètent Israël et d’autres, où plutôt un autre à ses faveurs. Etat des lieux.
Après 17 ans de règne, l’inamovible président de la Fifa jette l’éponge. La liste de ses successeurs s’allonge d’heure en heure mais certains noms reviennent en boucle. Le prince Ali Ben Hussein de Jordanie est de ceux-là et il dispose d’un atout de choix. Il a mis Blatter en ballottage vendredi dernier avec ses 73 voix au premier tour. Mais il n’est pas suivi par la confédération asiatique et manque d’expérience. En Israël, même si les autorités sportives ne le clament pas sur les toits, on préfèrerait un candidat plus neutre. « Comment un jordanien aurait-il pu arbitrer la récente affaire qui nous a opposé à Djibril Rajoub et à l’Autorité palestinienne?», se demande un responsable de la fédération israélienne.
Si cela ne dépendait que d’Israël, Platini serait nommé président à vie de la Fifa. L’actuel dirigeant de l’Uefa n’a jamais failli en matière d’amitié avec l’Etat juif. Une certaine complicité même. Personne n’a oublié à Jérusalem comment Michel Platini s’est démené récemment pour aider Israël à lutter contre la demande palestinienne de suspension d’Israël de la FIFA. “Vous devez tout mettre en œuvre pour contrer cette demande d’exclusion” a lancé l’ancienne star du ballon rond aux responsables israéliens promettant de faire son possible pour aider l’association israélienne avant le vote de la FIFA…qui n’a finalement pas eu lieu.
Mais le successeur de Blater ne sera peut-être ni l’un ni l’autre, Le Camerounais Issa Hayatou, patron de la Confédération africaine de football depuis 1988, et actuel vice-président de la Fifa pourrait représenter une solution de continuité tout en ouvrant la fédération à l’Afrique.