La demande d’expulsion du polémiste controversé
Dieudonné du théâtre parisien de la Main d’Or, que demandent les propriétaires
de cette salle où il se produit depuis 15 ans, a été renvoyée mardi au 14
avril prochain.
Le tribunal correctionnel de Paris a renvoyé les débats après que la
défense a soulevé plusieurs irrégularités de procédure, notamment dans les
assignations.
Les propriétaires estiment que les locaux sont aujourd’hui occupés « sans
droit ni titre », car la société Bonnie Productions, qui produisait les
spectacles de Dieudonné et a signé en 2010 un bail de neuf ans l’autorisant à
exploiter le théâtre, a été radiée du registre du commerce et des sociétés
« pour cessation d’activité » en 2013.
Les propriétaires, qui ont acquis les lieux en 2011 en reprenant le bail en
cours, disent ignorer « qui exploite le théâtre, mais il semblerait bien que ce
soit la société Les Productions de la plume », possédée à parts égales par la
mère et la compagne de Dieudonné.
L’avocate des propriétaires, Dominique Cohen-Trumer, avait assuré lors
d’une précédente audience que l’action en justice de ses clients n’avait aucun
lien avec les violentes polémiques autour de Dieudonné et que leur seule
motivation était « que le cocontractant ne respecte pas la contrat ».
Les avocats du polémiste avaient de leur côté dénoncé une procédure « de
type section spéciale », assurant qu’il s’agissait uniquement de « virer
Dieudonné ».
Dieudonné M’bala M’bala,
déjà condamné à plusieurs reprises pour diffamation, injure et provocation
à la
haine et à la discrimination raciale, est en attente de deux jugements,
l’un pour propos jugés antisémites et l’autre pour « apologie du terrorisme » à
la suite des attentats de janvier en France, dans lequel des peines d’amende
(deux fois 30.000 euros) ont été requises contre lui.
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