Carly Fiorina, 60 ans, est la première femme à déclarer sa candidature aux primaires républicaines. Politiquement inexpérimentée, elle va tenter de faire valoir sa carrière de chef d’entreprise.
Hillary Clinton ne sera pas l’unique femme à briguer la Maison-Blanche en novembre 2016. Ce lundi, l’ancienne PDG du groupe informatique Hewlett-Packard, Carly Fiorina, a annoncé sa candidature aux primaires républicaines.
Elle sera ainsi opposée à Rand Paul, Marco Rubio ou bien encore Ted Cruz qui se sont déjà déclarés.
Pour annoncer le lancement de sa campagne, Carly Fiorina a fait dans la sobriété. «Je me présente à la présidentielle», a-t-elle écrit sur Twitter avant de confirmer sa décision sur la chaîne ABC. «Je pense que je suis la meilleure personne pour ce boulot», a-t-elle ajouté. Devenue PDG de HP en 1999, Carly Fiorina avait été forcée de démissionner six ans plus tard par le conseil d’administration en raison de performances calamiteuse du titre en Bourse. Elle avait quitté son poste en touchant 31 millions d’euros d’indemnités.
Sa seule campagne a été un échec
Depuis plusieurs mois, Carly Fiorina a fait d’Hillary Clinton sa principale cible.Sur le site Internet de sa campagne lancé lundi, une vidéo la montre en train de regarder l’annonce de la candidature de l’ancienne «First Lady» à la télévision avant d’éteindre son poste. «Nos Pères fondateurs n’ont jamais voulu que nous ayons une classe politique professionnelle», déclare-t-elle ensuite dans ce message.
Carly Fiorina essaie ainsi de faire de son manque d’expérience politique un atout. Parmi ses principaux faits d’armes, son rôle de conseiller auprès de John McCain lors de la campagne présidentielle de 2008. Elle a également travailler pour Arnold Schwarzenegger lorsqu’il était gouverneur de Californie. A 60 ans, elle n’a mené qu’une seule campagne électorale. C’était en 2010, pour un siège de sénatrice en Californie, et cette tentative s’est soldée par un échec.
Un ancien neurochirurgien candidat
Carly Fiorina n’est pas la seule néophyte en politique à tenter sa chance côté républicain. Ancien neurochirurgien de 63 ans, Ben Carson a aussi annoncé sa candidature lundi lors d’un discours à Detroit, ville où il est né. Il est devenu l’un des chouchous des ultra-conservateurs et du Tea Party grâce à un discours prononcé en 2013 devant Barack Obama, lors du traditionnel «petit-déjeuner national de prière»
Ben Carson a grandi «dans une extrême pauvreté», a-t-il dit lundi sur la scène d’une salle de concert de Detroit, précédé par des choeurs religieux. «Je n’ai aucun désir de supprimer les aides sociales pour ceux qui en ont besoin. J’ai le désir de nous débarrasser des programmes qui créent de l’assistanat.»
Sa popularité tient aussi à des déclarations radicales et, disent les démocrates, choquantes. En 2013, il a affirmé que la réforme du système de santé de Barack Obama, dite Obamacare, était «la pire chose qui soit arrivée à ce pays depuis l’esclavage». «Je ne suis pas politiquement correct, et je ne le serai probablement jamais, car je ne suis pas un politicien», s’est amusé Ben Carson.