Des pirates informatiques chinois ont pu consulter les plans de certaines des armes américaines les plus sensibles, selon un rapport du Defense Science Board, un groupement d’experts civils et gouvernementaux, dont le Wahsington Post se fait l’écho ce mardi.
Le F-35 Joint Strike Fighter (AFP)
Des experts affirment que ce piratage permettrait à la Chine de combler plus rapidement son retard militaire, affaiblissant les Etats-Unis dans le cas d’un éventuel conflit. Ce piratage s’inscrit dans une vaste campagne chinoise d’espionnage envers les Etats-Unis. Récemment, un rapport du Pentagone a nommément accusé la Chine et son gouvernement d’utiliser le cyber-espionnagecomme un moyen de rattraper son retard. Un vaste plan de sécurisation des systèmes informatiques du ministère de la Défense et de ses fournisseurs a d’ailleurs été lancé il y a deux ans.
La version publique du rapport du Defense Science Board prétend que le Pentagone n’est pas prêt à faire face à une cyber-attaque d’ampleur. C’est sa version confidentielle qui détaille les différents plans compromis. Plus globalement, si, en public, les responsables américains n’évoquent pas les cibles visées par les attaques informatiques chinoises, ils n’hésitent pas à mettre le sujet sur la table dans le cadre de réunions privées avec leurs homologues.
De lourdes conséquences sur le terrain
Le gouvernement chinois nie régulièrement espionner les Etats-Unis et se dit, à l’inverse, victime d’attaques informatiques américaines. La question devrait être abordée lors d’une rencontre en Californie, en juin, entre le président américain Barack Obama et le président chinois Xi Jinping.
Le Defense Science Board a listé les risques que le dernier piratage en date fait courir aux forces armées américaines : problèmes de communication, dysfonctionnement d’armes, crashs d’avions, de satellites ou de drones. Des experts militaires estiment que ce vol pourrait aussi permettre aux Chinois de corrompre ou de pénétrer les systèmes de défense des Etats-Unis et de leurs alliés.
Le cyber-espionnage chinois ne vise pas que les Etats-Unis. La chaîne ABC a en effet révélé qu’une attaque aurait visé l’un des fournisseurs participant à la construction du nouveau siège des services secrets australiens. Le gouvernement australien a assuré ce mardi que les relations avec la Chine ne seraient pas impactées à la suite de ces révélations.
LeParisien.fr