Contrairement aux autres devises monétaires, Bitcoin n’est pas l’incarnation de l’autorité d’un État, d’une banque ou d’une entreprise. Bitcoin est une monnaie virtuelle, mais aussi un moyen de paiement qui fait trembler toutes les banques centrales. Fort d’un succès probant dans le pays, l’Etat israélien a décidé d’en faire un allié plutôt que de le combattre.
Le restaurant Barkayma du quartier de Florentine à Tel-Aviv a été le premier commerce d’Israël à accepter le Bitcoin. Ophir Avigad, le patron du restaurant ne semble pas inquiet de devoir convertir les Bitcoins en Shekels.
Dans la mouvance éco-responsable de son restaurant, il inscrit cette monnaie virtuelle dans un projet « durable ». De son côté, la banque d’Israël (BOI) est en train de jauger l’efficience de cette monnaie depuis sa création en 2009 : « Nous suivons son développement pour savoir comment la réguler ou la reconnaître ».
De nombreux jeunes ingénieurs, mathématiciens, statisticiens, économistes, ingénieurs ou autodidactes israéliens rêvant de faire fortune dans cette « monnaie du futur », se donnent rendez-vous à la « Bitcoin Embassy » face à la bourse de Tel-Aviv. A l’entrée de l’immeuble on peut lire, « Bienvenue dans la nouvelle économie, ici vous pouvez demander, partager et discuter de la nouvelle crypto monnaie décentralisée ».
En Israël, le Bitcoin remporte l’adhésion des “boursicoteurs”. Nul besoin de s’identifier pour échanger des Bitcoins en ligne contrairement aux autres devises.
Les échanges peuvent se faire instantanément sans accuser de coûts supplémentaires dus à un intermédiaire financier. Ce mécanisme monétaire peut s’avérer être un outil enclin à la fraude fiscale ou plus grave encore, au blanchiment d’argent sale dans cette grande lessiveuse légale.
Les autorités économiques israéliennes sont évidemment conscientes des dérives de cette monnaie dont la gestion « est décentralisée et ne dépend pas de l’intégrité ou de la compétence d’un émetteur central ». Effectivement, cette monnaie essuie quelques inconvénients comme la volatilité de son cours et de sa nature ultra spéculative.
Source: http://www.actuj.com/2014-02/israel/194-bitcoin-va-t-il-menacer-le-shekel