Le Premier ministre israélien sortant
Benjamin Netanyahu a écarté lundi la création d’un Etat palestinien s’il
conserve son poste après les élections parlementaires de mardi, invoquant le
danger que les territoires qui seraient cédés tombent aux mains des
extrémistes islamistes.
« Tous ceux qui veulent la création d’un Etat palestinien et le retrait de
territoires rendent ces territoires vulnérables à des attaques de l’islam
extrémiste contre l’Etat d’Israël. Telle est la réalité qui s’est imposée ces
dernières années. Celui qui n’en tient pas compte joue les autruches », a-t-il
dit au site d’information NRG.
« C’est exact », a-t-il répondu à NRG qui lui demandait si cela signifiait
qu’il n’y aurait pas d’Etat palestinien s’il conservait son poste.
Les derniers sondages autorisés vendredi donnaient le Likoud (droite) de M.
Netanyahu devancé par la liste conduite par le travailliste Isaac Herzog.
M. Netanyahu a indiqué dans un autre entretien accordé à la radio publique
que « la réalité a changé » depuis le discours de référence de Bar Ilan dans
lequel il avait endossé pour la première fois publiquement, le 14 juin 2009,
l’idée d’un Etat palestinien coexistant avec Israël.
« Ce discours a été prononcé avant la tempête arabe qu’on appelle le
Printemps arabe et qui a balayé le Moyen-Orient, charriant l’islam radical.
Tout territoire cédé tombera aux mains des islamistes radicaux », a-t-il dit.
« Il est impossible d’appliquer le discours de Bar Ilan parce qu’en face de
nous, nous avons des terroristes. Il n’y a pas de partenaire pour la paix, et
il faut agir en conséquence », répond-il à la radio qui lui demande si le
discours de Bar Ilan est désormais caduc. On ne peut parler de la possibilité
d’un « accord politique viable » avec les Palestiniens, insiste-t-il.
jlr-lal/jri