Les Régionales sont passées et elles ont représenté un réel coup de semonce pour les politiques de tous bords. La
catastrophe a été évitée de peu : le Front National n’a pas réussi à prendre une seule des régions dans lesquelles il
est arrivé en tête au Premier tour des élections. Le front républicain a, une fois encore, rempli ses bons offices.
Les appels de Manuel Valls à faire barrage au FN en demandant aux candidats socialistes de se désister au profit
des candidats de droite face aux frontistes Marine Le Pen, Marion Maréchal Le Pen et Florian Philippot ont été
entendus. Un geste honorable de la part de notre Premier ministre, mais qui, avouons-le, sonne aussi comme un
aveu : vu les scores de ses candidats, la gauche avait-elle le choix ? Et n’est-ce pas la colère du peuple envers ce
gouvernement de sourds et d’aveugles qui s’est exprimée à travers cette percée historique du FN ? Face à la
gravité et l’urgence, la Gauche a pris ses responsabilités et appelé au vote républicain afin de ne pas voir le
Nord-Pas-de Calais ou la Provence-Alpes-Côte d’Azur tomber dans l’escarcelle de la famille Le Pen. Un choix
que n’a pas assumé la Droite, au grand dam de certains, au sein de cette famille politique : comme le dénonçait
ces jours-ci Nathalie Kosciusko-Morizet, si la Gauche avait eu la même ligne de conduite, le FN passait…
Alors fallait-il sauver les meubles et compter sur le front républicain ou refuser toute compromission et adopter
la stratégie du ni-ni, comme l’a fait la Droite en invoquant la cohérence de son propos politique en guise de
justification ? En vérité, il me semble que le débat est ailleurs. Et face à l’extrême gravité de la situation, on
espère que nos politiques en prendront conscience.
Il est temps, premièrement, que l’on cesse de distiller des messages contradictoires à l’électeur. Comment peut-
on accorder un tel temps de paroles au FN, le laisser monopoliser certains thèmes comme celui de la sécurité, de
la Nation, et du patriotisme, en les teintant de relents fascistes ? Et comment peut-on, ensuite et en tout
illogisme, dire à l’électeur que le FN a été fondé par l’extrême-droite maurrassienne, vichyste et
collaborationniste, qu’il prêche une idéologie xénophobe et qu’il n’est pas républicain ? Ces messages
contradictoires font les choux gras des Le Pen et consorts. C’est sur cette mise au ban permanente et sur ces
« arrangements électoraux » qu’il a construit son statut de victime et son discours à base de « tous pourris, tous
complices, sauf nous ». Un mensonge politique gros comme une tour Eiffel, surtout si l’on prend en compte le
tweet honteux de Le Pen père sur Christian Estrosi entre les deux tours, mais qui a, au cours des dernières
décennies, porté ses fruits moisis et le FN au pinacle.
L’autre question qui se pose, et d’urgence, est la suivante : jusqu’à quand ? Jusqu’à quand se contentera-t-on, au
terme de promesses de campagne non tenues, de politiques toutes plus désastreuses les unes que les autres sur
tous les sujets et de constats d’échec fatalistes, de rameuter les troupes pour éviter la débâcle au lieu de se mettre
au travail pour aider la France et les Français à sortir de l’ornière ? Car le nerf de la guerre est toujours le même :
c’est sur la misère, sur le désespoir et la colère que fermentent les haines. C’est dans une Allemagne où la
monnaie ne valait plus rien, où les terres perdues, les guerres perdues ont nourri le sentiment d’humiliation et le
désir de revanche, que la haine nazie a trouvé écho. Que le monstre hideux du fascisme a grandi. Si le
patriotisme n’est pas l’apanage ni le monopole du FN, il est un domaine qui l’est encore moins : c’est
l’engagement républicain. Un élu est élu pour être au service du peuple, pour mener une politique, pour aller
dans le sens du bien commun. Et jusqu’à présent, l’électeur n’y trouve pas son compte et n’y croit plus.
Une fois encore, il a répondu présent au deuxième tour, qu’il soit de gauche ou de droite, pour donner une leçon
aux prétendus patriotes du FN. Il a montré au monde qui s’inquiète de voir notre France laisser ses vieux démons
ressurgir qu’il n’entendait pas se voir confisquer son sens patriotique. Mais pourra-t-on compter sur son bon
vouloir indéfiniment ? Pourra-t-on toujours, ad vitam eternam, lui faire de fausses promesses et le laisser
patauger dans la misère ou la désillusion puis lui demander d’être au rendez-vous des urnes pour lutter contre les
promoteurs de la haine ?
Il est un fait certain : chômage, exclusion, sécurité, immigration et montée des communautarismes sont des
thèmes qui préoccupent les Français et nos politiques, nos élus, qu’ils soient de gauche ou de droite, doivent s’en
saisir et proposer des solutions, s’ils veulent que les extrêmes retournent d’où ils viennent : l’enfer, qui comme
chacun sait, est pavé de bonnes intentions…
Le gouvernement a un an et demi devant lui pour donner aux Français des raisons d’y croire et d’espérer. Les
élus régionaux n’ont pas de temps à perdre s’ils veulent que cet avertissement ne devienne pas, un jour, une
funeste réalité… Car s’il n’a remporté aucune région, le FN peut désormais se targuer d’avoir rassemblé 9
millions d’électeurs. Et parmi eux, de nombreux jeunes. Un chiffre qui pique et qui doit clairement être
considéré.
Je terminerai cet édito sur une note plus positive, en adressant toutes nos félicitations à la Président du Libi
France Gladys Tibi. Avec l’ensemble des bénévoles de son association, qui accomplit chaque année un travail
incomparable, elle a su organiser un gala extraordinaire qui a non seulement remporté un franc succès auprès de
ceux qui y ont assisté, mais encore et surtout, collecté la somme impressionnante de 489 000 euros au profit des
jeunes soldats d’Israël et de leurs familles. Un grand coup de chapeau à cette équipe et un grand merci aux
donateurs pour leur générosité. Rappelons que ces soldats, très jeunes pour la plupart, blessés au front,
bénéficient, grâce au Libi de tout ce qui peut améliorer leur condition et leur quotidien. Que ces sommes
permettent de financer les soins médicaux très lourds pour ceux qui sont gravement blessés ou hospitalisés sur de
longues durées. Que cela permet, également, de soutenir leurs familles lorsqu’ils ne reviennent pas du front…
Gladys tu es une Grande Dame de la communauté juive de France si ce n’est la plus grande, une vraie mère pour
tous nos soldats qui se battent, pour que nous, juifs de France et du monde entier, puissions marcher la tête haute.
Depuis plus de 30 ans, Gladys s’est battue sans relâche pour que ceux qui défendent Israël soient soutenus, aidés,
récompensés, accompagnés lorsqu’ils traversent de grandes difficultés. La diaspora lui a rendu hommage en
faisant preuve d’autant de générosité. Gladys est une femme simple autant que généreuse. Je n’aurai donc qu’un
seul mot, lourd de sens pour lui dire le fond de ma pensée : du fond du cœur, en toute simplicité, en toute
sincérité : Merci Gladys…
Le tweet de JMLP est une association d’ idées et de sous-entendus; en montrant Estrosi devancé au 1et tour par sa niéce Marion Marechal , JMLP veut accoler ensemble echec electoral et influence juive. Son tweet , n’ a donc pas survécu une semaine a la réalité politique puisqu’ EStrosi a gagné au 2eme tour, sans doute avec l’ appui de la gauche et aussi des juifs de sa région. JMLP est désormais relégué aux petites » blagues » douteuses pour signaler son existence. Non franchement , je n’ y vois aucune raison d’ etre inquiet.Le reste de votre article touche au fond du débat, a savoir l’ absence de crédibilité de la gauche et de la droite qui améne de plus en plus de gens a voter FN (pres de 9 millions ). Le pays tout entier va vers l’ implosion economique et sociale, seuls ceux qui peuvent partir ont pris la décision de se sauver, mais ceux qui ne peuvent pas partir, faute de moyens , sont donc condamnés a sombrer.Les juifs commencent a partir et pas seulement vers Israel, mais aussi le Canada, les USA. Les juifs sont le canari dans la mine de charbon…